Akhénaton
Métèque et Mat

1. La cosca
2. Le calme comme essence
3. Je ne suis pas à plaindre
4. La vie de rêve
5. Métèque et mat
6. Assédic : 3 heures du matin
7. Eclater un type des Assédic
8. Au fin fond d'une contrée
9. La face B
10. Di Polipo
11. L'américano
12. Lettre aux hirondelles
13. 361 degrés
14. Dirigé vers l' Est
15. Je suis peut-être
16. Bad Boys de Marseille
17. Prométhée
18. Un brin de haine
19. Je combats avec mes démons
20. Bad Boys de Marseille (Part II)
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Akhénaton Vers le haut La cosca Métèque et Mat

Ma famille est sept fois séculaire, ancienne et insulaire
Entourée de mystères, et comme le Saint-Suaire
A l'aube de troisième millénaire encore on dit
La légende des trois cavaliers espagnols qui débarquèrent
Au large de Trapani, les usages d'une secte
Dans leurs têtes et leurs bagages amenés de Tolède
Et tout ceci n'est pas mythe, fou l'ignores-tu?
Le jour où mon sang a coulé sur un fil, je fus perdu
Je suis né en 1903
Au milieu des Vendettas, dans les environs de Caltanissetta
Où seuls l'honneur et la famille décident
Les bancs de mon école s'appelaient racket et homicide
J'étais un pauvre paysan, gardien d'un Latifondo
Pour la criminalité, oui la Sicile a bon dos
Mais quand même, comment expliquer
Que des culs-terreux ont régit l'économie d'un pays entier
J'ai envoyé des tas de types au caveau
Ainsi je fûs soldat dans la puissante Cosca des Salvo
Puis j'ai loué mes services un peu plus au Nord
En 22, j'étais à Bagheria dans la Conque d'Or
Pour rappeler à l'ordre ceux qui ne payaient rien
Et taxer leurs biens aux propriétaires terriens
On peut trouver ça monstrueux
Mais tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour être heureux

Refrain
Tu appartiens à la Cosca
Ton sang appartient à la Cosca

Puis les fascistes sont arrivés au pouvoir,
Pour les deux décennies noires
Avec le désir d'envoyer au placard
Les menbres de l'honorable société
Les hommes de ma tradition fûrent chassés, arrêtés et enfermés
J'ai vite décidé de m'exiler en Tunisie
Pour fuir la répression de préfet Césare Mori
A Tunis, il y avait déjà beaucoup d'italiens
Donc venu sans rien, j'ai dû m'accaparer des biens
Les familles s'étaient reconstituées
Les clandestins de Sicile réclamaient des pécadilles pour tuer
J'ai vite eu sous mes ordres une armée
Mes affaires ont prospéré jusqu'à ce que le gouvernement français
Eut signé mon acte d'extradition de Tunis
J'ai fuit, vers Le Havre puis les Etats-Unis
Là-bas en 43, j'ai lutté
Contre les sabotages des agents philo-nazis
On a collaboré avec le gouvernement
Pendant quelques années jusqu'au jour du débarquement
Ils nous ont renvoyé l'ascenseur après quelques mois
En installant dans les mairies des gens de Cosa Nostra
La collusion entre Mafia et partis politiques
Etait à son comble, pire c'était une logique
Ceci marqua d'une pierre blanche ainsi
50 ans d'emprise totale de la Mafia sur l'Italie

Refrain

Grâce à mes relations, dans les sphères de l'Etat
Je fûs acquitté, pour un contrat, par un certain magistrat
En 57, j'étais incarcéré à l'«Ucciardone»
Mi-58, je travaillais dehors à Corléone
Les naïfs, comprennent-ils qu'en un an de prison
Ou dix ans de liberté on a les mêmes connections
C'est dans ces années-là que l'économie a changé
L'honorable société s'est vite adaptée
D'abord le trafic de drogue, l'assassinat de femmes
Aujourd'hui il vendent même des organes
Et comme pour liguer tous les délits impunis
En 70, la criminalité s'est réunie
Il y avais là, des types de Campanie: de la Camorra
Et ces putains de balafreurs cruels de la 'Ndranghetta
De Bari, le Sacra Corona Unita
Et je faisais partie des gars venus de Cosa Nostra
Peu à peu, se creusait un vide entre
Eux, leurs objectifs et moi et mes principes
Cinq mois après j'avais tout raccroché
M'étais barré dans la montagne pour me cacher
Et voilà donc vingt ans qui sont passés
Je suis resté discret et n'ai jamais balancé
J'ai quatre-vingt piges et des nouveaux changements.

Akhénaton Vers le haut Le calme comme essence Métèque et Mat

Le vacarme des humains, parfois me rend patraque
Donc je continue ce morceau en vrac,
En live de mon hamac
Etant plus jeune, j'adorais les bruits de la ville
Des gens qui se filent, et des automobiles
Désormais, je préfère le silence
Me retrouver avec moi-même en méditation intense
Et c'est dans cet état que me viennent les mots les plus beaux
De rien je fais un tout, sonore dicté dans le micro
Je ne suis pas un aigri, oh non
De ceux qui aiment les enfants avec trois cuillères de Nopron
Ni un Marcel regardant pousser son bide
Tout au long de sa vie molle et vide, chrysalide
Il est, chrysalide il restera, mais moi je préfère être un papillon
Créer des oeuvres dans mon sillon
Ce que j'appelle user de mes cinq sens
Ou vivre simplement avec le calme comme essence

Refrain
J'aime entamer un texte après une relaxation
Vivre simplement avec le calme comme essence
J'aime entamer un texte après une relaxation
Vivre simplement avec le calme comme essence
J'aime entamer un texte après une relaxation
Vivre simplement avec le calme comme essence
J'aime entamer un texte après une relaxation

Ne m'inspirant de rien sauf du silence
Le monde de l'absurdité devient-il un bastion?
Naître ou ne pas naître? Telle est la question
Maintenant je suis ici et j'ai le choix de
Vivre dans la douceur ou bien survivre dans la douleur
C'est un chemin tracé dans la tête de chacun
Il faut se décider à la croisée dégun ou de quelqu'un
Soit-disant je suis un VIP, moi je voudrais n'être rien
Qu'un simple citoyen méditerranéen
Quelque fois partir en Corse voir des amis
Un petit saut à Naples afin de saluer la famille
La simplicité règnerait dans les tranches de vies que j'ai dépeinte
Comme un paysan d'Agrigente
Dans mon orangeraie, j'arrangerai
Les fruits de la terre et me vengerai de celui qui les mangerait
Je me souviendrai alors de ces jours où
Je chapardais des citrons dans les champs de Cefalù
Le pardon est facile quand la mémoire est saine car
L'homme est un cheval dont la raison est les rennes
Efface le lien du bonheur à l'abondance
Je veux vivre simplement avec le calme comme essence

Refrain

J'apprendrai à mes enfants que la terre est une sphère
Je leur enseignerai que la couleur est illusion
J'apprendrai à mes enfants qu'une guerre est un enfer
Je leur enseignerai le respect des traditions
Car les anciens sont la mémoire, la sagesse, un fils
De métèque ne les met pas dans un hospice, non
Même si l'argent ne coule pas à flots
Il faut se dire que dans la vie il y a des bas et il y a des hauts
J'ai passé plus de temps en bas
Pourtant s'il fallait décrire les moments je ne le saurai pas
Joie et tristesse s'interpénètrent
A la manière du regard intense de deux êtres, par une fenêtre
Eloignez-moi de la multitude pressée
Préservez-moi de la solitude stressée
Loin du métro et des gaz d'échappement loin
Du gris des bâtiments, du train-train et des coups de freins
La technologie était supposée me servir
Et non pas m'endormir pour m'asservir
Les valeurs de base ne sont pas si mal quand j'y pense
Je veux vivre simplement avec le calme comme essence

Refrain

Akhénaton Vers le haut Je ne suis pas à plaindre Métèque et Mat

C'était un jour de pluie où l'on n'aime pas mettre
Un seul pied dehors, la tête à la fenêtre
J'étais très occupé à me plaindre "de notre concert"
Du lieu, du son, des conditions, de l'atmosphère
Qui règnait, mais peu de temps avant de jouer
Une dame s'est approchée et m'a dit
"Cet enfant est condamné
Son rêve est de vous rencontrer"
Il avait fait 400 kilomètres en ambulance pour nous voir
Ecouter le répertoire ce soir
Quand Steve est descendu, son visage était pâle
Mirroir de la maladie, une empreinte du mal
Le concert terminé, il était si content
Que ses yeux retrouvèrent les couleurs du printemps
Puis, je luis fis faire des promesses sur une année
Pour empêcher le désespoir de l'emporter
Je suis parti environ trois semaines
Quand je suis revenu, Pascal n'était plus le même
Il m'a dit, tu sais, les plus beaux coeurs ont une fin
Le 23 août au soir Steve s'est éteint
Je n'ai pas pu te parler, désolé
Mais pour toi ces paroles sont nées, 21 jours après
Moi qui me plaignait de mes vacances
De ceci, de cela, de l'argent que j'ai paumé en France
Chill a perdu 200 balles à Roissy
Et Steve a perdu la vie à 17 ans et demi
Depuis ce jour le caprice dort dehors
Et j'ai promis d'éviter de chialer sur mon sort
Tout ce que j'ai dit que je n'aurais jamais dû dire
Je le regrette car ma vie jusque-là n'a pas été la pire
Il y a des soirs où je suis si malheureux
J'ai réalisé être un petit con capricieux
Steve d'où tu es, je suis sûr que tu peux me voir
Ces mots sont à jamais pour ta mémoire
Je ne suis pas à plaindre
Il est arrivé la main tendue vers nous, moi
Je pensais qu'il voulait des sous
Cette nuit-là à Marrakech je ne l'oublierai de sitôt
Il demandait seulement un escargot
Vois-tu le décalage de rêves qu'il y a entre nous enfin?
Le bonheur pour lui, pour moi est un rien
Ce sont des faits effrayants
Il était minuit, lui tout seul en haillons: il avait 4 ans
Je suis parti un noeud dans les entrailles
Mais lui heureux tout plein, les cheveux en bataille
Des images douleureuses alors sont revenues dans mon coeur
Que je voulais oublier à jamais
Comme cet enfant qui pleurait
Battu par son père qui semblait enragé
La ceinture dans une main, de l'autre il agrippait ses cheveux
Parce qu'il ne voulait pas faire des trucs avec les messieurs
Je revois la misère, ces gosses qui ne voient pas
La mort flotter sur les bidonvilles de Casa
Les dirhams que j'ai donné pour une fleur
Et que ce petit a gardé, une heure sur son coeur
Moi, étant gamin, je partais faire des footings
Et grognait tous les jours pour un trou dans mon training
Une pièce de cuir, autre défaut dans mon château
Les semelles de mes Kickers et les lacets de mes Tobaccos
Je crisais quand tous mes amis sortaient
Des fois ma mère ne pouvait pas me donner assez
J'y repense aujourd'hui et le mal devient bon
A côté de ces enfants, nous sommes nés dans le coton
Je ne peux rien changer, je ne peux rien y faire
Les jours où j'ai flippé, j'aurais juste dû me taire
Je ne suis pas à plaindre

Akhénaton Vers le haut Métèque et mat Métèque et Mat

Je suis un 100% métèque, importé d'un pays sec
Jadis vulgaire pion passé pièce maîtresse du jeu d'échec
Et si l'obscurité de ces mots encombre
C'est Dieu qui l'a voulu, j'ai dû trop jouer sur des cases sombres
En fait mon équipe se respecte c'est tout
Pas de pions, pas de roi, pas de reine, que des fous
Tous partis sur un échiquier pourri, vingt ans plus tard
Ils ont atteri sur du lapis lazuri
Ils disaient ce sont des ramasseurs d'oranges, des naïfs
Mais pas un faisait le mac devant des calibres et des canifs
La pro-latinité est mon rôle
Pas étonnant venant d'un napolitain d'origine espagnole
Les surnoms dont j'écope reflétaient bien l'époque
Je suis un de ceux qu'Hitler nommait nègre de l'Europe
Et j'en suis fier, peut-être sommes-nous trop coléreux
Mais le respect est sacré, on n'appelle pas nos parents: les vieux
Cousin, si tu changes de camp mon pauvre
Nous te rappellerons le temps où tu avais encore la morve
Elle te sera contée comme une fable grecque
L'histoire des métèques et mats et du jeu d'échec

Refrain
Nous avons subi la loi des visages pâles
Car mat est le métèque
Pour dix balles, accompli les tâches et les travaux les plus sâles
Car mat est le métèque

Fascinés par le mirage des idéaux de modernité
Nos peuples se sont acculturés
C'est pourquoi la fierté
Demeure toute seule dans nos sacs
De métèques et mats
On dit que les jeunes envient ceux qui
Sont les seuls de ces quartiers à s'en être vraiment sortis
Peut-être est-ce vrai, mais je préfère évoquer
Le fait d'être heureux de ce que l'on est
Petit, on me racontait l'histoire de truands, de boss
Qui pouvaient saigner trois mecs puis bouffer des pâtes en sauce
Scarface, le film, est sorti, puis il a vrillé l'esprit
De beaucoup de monde et moi y compris
Tu venais voir chez moi, on te disait "Entra, entra, Pana
Bienvenue chez Tony Montana"
On nous a fait croire que l'on était des merdes et à force on l'a cru
Le stéréotype a pris le dessus
Aucun héros à notre image, que des truands
L'identification donne une armée de chacals puants
Donc le métèque est un pur produit génétique
De réactions racistes et de pays pompes à fric
Méfiez-vous de l'eau qui dort ou vous dormirez dans l'eau
Inimitiés sincères du plus cruels des "Zingaros'
De nouvelles pièces arrivent, la défense éclate
En échec par des métèques et mats et c'est foutu pour toi mon gars

Refrain

Fini le temps où les bazanés étaient des esclaves
Les pauvres larves sont sorties de leurs enclaves
Les uns ont engendré une génération d'ingénieurs
Les autres des crapules attendant un monde meilleur
Mais les aspirations sont les mêmes
Fonder un foyer, trouver une femme qui les aime, sans problème
Mais l'oppression de la société est telle
Que riches ou pauvres, ils pêlent et en gardent les séquelles
Numéro 7 l'a condamné, pourtant cette idée roule
Etre agressif de nos jours devient de plus en plus cool
Tu chahutes fort dans la masse mais que feras-tu
Quand une équipe de fondus te tombera dessus?
Les valeurs changent, les gens sont fous
Pourquoi faut-il que le respect s'enseigne avec les coups
Ou un de plus donné est une victoire?
Mais j'opte pour le profil bas, à la manière de mon ami appelé Nouar
Tu dis ne pas avoir de scrupules tu mens
Et tu peux croire un des ex-prisonniers de l'Aimant
Et si je retombe quand tu t'emploies à tes coups bas
Il y aura toujours un métèque pour s'occuper de toi

Akhénaton Vers le haut Assédics : 3 heures du matin Métèque et Mat

Bonjour, je viens vous voir parce que j'ai envoyé mon dossier il y a trois mois et j'ai toujours pas été payé.
Votre numéro ?
Il est écrit là- Vous n'avez pas pointé ?
Oui, j'ai tout envoyé !
Mais non, vous avez oublié de me donner les feuilles jaunes !
Non !
Vous n'avez pas donné la bonne adresse de votre employeur
Non !
Vous n'avez pas la jambe gauche bleue, vous n'avez pas droit à l'indemnité, et vous avez pas la couille droite plus lourde. Ah ! Pas possible de boucler ce dossier intermittent, vous n'y avez pas droit ! Ah ! Ah ! Ah ! Vous n'avez pas droit ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !

Akhénaton Vers le haut Eclater un type des Assédic Métèque et Mat

-Bonjour, je viens vous voir parce que j'ai envoyé mon dossier il y a trois mois et j'ai toujours pas été payé
-Votre numéro?
-Il est écrit là
-Vous n'avez pas pointé?
-Oui, j'ai tout envoyé!
-Mais non, vous avez oublié de me donner les feuilles jaunes!
-Non!
-Vous n'avez pas donné la bonne adresse de votre employeur
-Mais non!
-Vous n'avez pas la jambe gauche bleue, vous n'avez pas le droit à l'indemnité, et vous avez la couille droite plus lourde.
Ah! Pas possible de boucler ce dossier intermittent, vous n'y avez pas droit! Ah! Ah! Ah!
Vous n'avez pas droit! Ah! Ah! Ah! Ah!

Refrain

Je rêve d'éclater un type des Assedics
Oui, éclater un type des Assedics
Un bien con, borné, qui veut pas lâcher mon fric
Je rêve d'éclater un type des Assedics
Surtout un qui me sort des excuses en bois
Pour ne pas lâcher le blé qu'il me doit tous les débuts de mois
Je ne sais pas ce qui me retient de l'amocher
Les jours où je suis fauché, lui décrocher un crochet
Le premier pour atténuer sa haine
Qui mijote en lui quand il bloque sur mes chaînes
Ca ne manque pas à chaque fois, car
Selon lui, si je suis ici, je suis forcément un clochard
Un qui me parle mal et qui m'envoie chier
Cinq fois à la maison chercher des papiers pour me scier
Qui me sort des erreurs plus que louches
Pour ne pas que je touche comme si je lui enlevait le pain de sa bouche
Fils, si tu ne veux pas m'énerver
Raque-moi les francs pour les trois ans où j'ai cotisé
Ce spécimen n'est pas unique
Et malheureusement depuis, une seule idée m'agite

Refrain

Je travaille 12 à 18 heures par jour
Incertain, aléatoire est mon parcours
Mais quand il sonne à 9 heures chez moi, là c'est trop
Puis je me dis que, lui aussi, fait son boulot
Deux heures après, je descends pour chercher mon courrier
Là commence le premier couroux de la journée
J'habite au premier, est-ce trop fatiguant?
Je trouve un avis de passage, motif: absent
Mon colis est parti, plus vite qu'avec Prost
Et moi, comme un pigeon, je fais une heure de queue à la poste
Pense désormais quand tu appuies sur ma sonnerie
Que tu peux morfler pour ce genre de connerie
Plus tard je prends le bus, plus ou moins à l'heure
Essaie de me calmer après le regard du chauffeur
Un vieux maghrébin fait un signe pour monter
Cet âne bâté, s'arrête quinze mètres après l'arrêt
J'ai eu mal au coeur, pas mal de haine aussi
Le vieillard est monté et lui a même dit merci
L'arrêt d'après les contrôleurs ont investi
Le bus en civils travestis
Sans dire bonjour, devant moi, comme un piquet
D'une vois sèche il m'a dit: "le ticket!"
Les hommes ont un langage afin de communiquer
Et pour la politesse ils ont créé "s'il vous plaît"
Tu voudras bien le dire quand tu vois ma face: OK?
Sinon ticket peut donner un taquet!
Je déteste tous ceux qui se prennent pour des flics
Je ne suis pas méchant mais le respect se mérite

Refrain

Je descends du bus, juste
En face de moi le bâtiment farci de gusses et plein d'astuces
Faire des embûches? Je sais pertinnement
Qu'économiser est une consigne du ministère
Il y a quatre ans, ils m'ont laissé sans un franc
Quand leur patrimoine personnel est un mystère
Le haut de l'Etat me ramène à la raison
Les plus grands voleurs ne sont toujours pas en prison
Ecoutez ces mots! Un sourire? Non, ce serait trop beau
Ils sont réglés et nous parlent comme à des robots
J'en ai assez de faire les frais de l'humeur de ces gens
Je le sens, je vais casser des dents
Que les exception dans ces professions m'excusent
Mais c'était un devoir de parler de ceux qui abusent
Il fût un temps, j'étais diplomate et passif
Je suis agressif avec les écorchés vifs

Refrain

Akhénaton Vers le haut Au fond d'une contrée Métèque et Mat

Les ombres sont des rêves...
Cette histoire est une fable, le conteur de celle-ci est fiable
Et sans parler du Diable, le bonheur est friable
Car mon rêgne en fait n'a jamais été minable
Ma contrée était de sable, mes sujets des ombres inombrables
Où l'amitié était le ciment, le jeu, le piment
L'amour l'agrément, je joie, l'aliment
Nous vivions tous dans nos rêves et nos passions
Mais la vie d'adulte a déclenché un processus d'élimination
De formidables randonnées à vélo
A pautre sustentatoire dans une station de métro
Où sont passés les rois, les reines qui naguère
Fabriquairent des cendriers pour la fête des pères?
Pourquoi ai-je perdu le sourire, avec un air si triste
Pour mes amis qui se sont trompés de pistes?
L'enfant qui sommeillait en moi s'est évaporé
Et malgré, je désire rester

Refrain
Au fin fond d'une contrée par les vents battus
Je suis le roi fou désuet souverain d'un peuple de statues
Ils ont tous quitté mes rêves
Et moi, je me souviens
Les ombres sont des rêves
Les ombres sont des rêves
Les ombres sont des rêves

Je regrette ces soirées d'été où nous faisions des parties de cache-cache
Les t-shirts pleins de taches, planqués sous des bâches, sache
Que nous étions des gosses comme les autres
Epris de liberté, les poumons gonflés de fierté
Pour mon malheur, l'enfance n'est pas éternelle
Le miel donna du fiel, et le rêve devint sel
L'enveloppe corporelle à cru
Les ombres m'ont quitté, mes compagnons sont devenus des statues
De tous ceux qui jouaient au soldat avec moi
La moitié ont désormais des traces sur les bras
Et je ferme les yeux afin que s'envole
Le souvenir de voir leurs mères les chercher à la sortie de l'école
L'amour qu'lles leurs portaient, l'attention qu'elles leurs donnaient
Se doutaient-elles qu'un jour, ils voleraient dans leurs porte-monnaies
Mais JP, tu as grandi trop tôt
Ton visage aujourd'hui me fait froid dans le dos
Tu as quitté mon royaume sans prévenir
Ton ombre est un souvenir, statue de glace fût ton devenir
Tu hantes ma contrée avec un regard figé
Ici tu as laissé notre amitié

Refrain

Comme le peuple de Loth, ils n'ont pas cru à la miséricorde
Et quand je les aborde, dans leurs coeurs il pleut des cordes
Sans ignorer qu'un peu d'amour peut changer la statue en
Ombre, libre, souple et sombre
Pour pouvoir absorber le maximum de lumière
La licorne chevauchant la crinière d'un éclair
Et tout est clair dans la nuit des songes
Au moins je peux y chasser, ces terribles regrets qui me rongent
La réponse au changement de cap
Pourquoi suis-je devenu comme un souverain de l'île de Pâques
Heureusement qu'une reine d'Orient m'a épousé
Elle m'a redonné un peuple d'ombres afin de pouvoir gouverner
Ma destinée est jonchée de paysages verts
Depuis que j'ai quitté l'ennui de mon désert
Ensuite, si mon mental va, des fois
Je ne puis l'éviter, je me revois

Refrain

Akhénaton Vers le haut La face B Métèque et Mat

Je m'imisce dans le rythme comme la pieuvre peut flinguer
Mes potes sont tous dingues, et la musique commence à schlinguer
Une odeur qui pue de hangar moite
Car le rap est né dans les caves et pas dans les boîtes, vu?
L.A.I. range ta panoplie de DJ
Mets de la dance, pour ces izes qui n'ont rien pigé
Mais sers-moi, un rythme qui frappe, un ascète
A multiples facettes quand je pique une nouvelle cassette
Pour le plaisir, pas de ramage, ni de fromage
De racolage, je prend le mic pour faire des dommages
Et j'assure plus que l'UAP, mon style est impec
Les sec, a la tech, mec déclenche le plan Orsec
Fini, donc plus d'embrouillaminis, les règles ainsi définies
Enoncent le rap appartient à l'infini
Eloge à la mémoire, des évaporés, unique
Jamais antant de types sont morts pour l'amour d'une musique
Une combinaison d'instruments, de scratches, de samplers
C'est sur la face B que le hip-hop prend de l'ampleur
Cut Killer, voilà de l'espace, en masse avec classe
Scratche, cute en place, que je claque l'autre face

Refrain
Rock the other side - la face B
This is the B Side - la face B
Chill a débuté sur la face B

C'est du nouveau son qui frappe dans tes woofers
Pas un discours d'esbrouffeur, qui confère cette couleur à tes boomers
Les boeufs badent Balla, les stressés croient en Pasqua
Les FAF deviennent fadas, Akhenaton nick la hâla
J'ai choisi un éventail d'instrus de disques moisis
Il y avait Saïd, Majid Mourad et son frère Razi
Puis Houari, c'était l'été 85
Au centre ville de Marseille on entendait le bruit des flingues, dingue
Les escaliers du centre Bourse, le quartier Belsunce
Les Carmes, le Panier, c'est là où tout a commencé
Les jeunes troquaient les cyclos pour les GTI pas pareil
Ainsi se forgea le style des bad boys de Marseille
Des histoires de barbares tous les soirs
Dans les bars il n'était jamais trop tard pour une bagarre
T'es jeune, t'es le roi, t'as peur de rien
Jusqu'au jour où tu prends un pain d'un Marines américain
Je pesais 65 kg et ce type 120
Je suis tombé sec, un cocard, et deux dents en moins
Mais fils, qu'est-ce que j'ai pu rigoler
Chaque fois qu'un se faisait balafrer par les clandos du quartier
Maintenant je vis tranquille
Toujours dans la même ville, mais plus d'embrouilles débiles
Je suis passé sur la face A, j'ai eu la renommée
Mais putain ce que j'aime déchirer sur la face B

Refrain

Je fonce, avec fougue, dans le fond du microsillon
Nous sommes des Attilas: ce sont des sons que nous pillons
J'aime, je respecte les artistes que je sample obsédé
Par la destinée du vinyl alors fuck the CD, ouais
Si j'ai pu débuter ce métier
C'est qu'on a pu disposer des faces B, des nouveautés
Sarcastiques, textes sur du plastique
100 personnes maximum, mais c'était fantastique
J'aurais pu parler d'amour sur la face A
Mais cette face-là ne m'intéresse pas
Je suis de l'autre côté de la force
De l'autre côté du risque, de l'autre côté du disque
La partie émergée d'une puissance occulte
Je demande à ce pays, la dignité pour mon culte
Et tôt ou tard, ils seront bouche bée
Confondus d'avoir ignoré le pouvoir de la face B.

Refrain

Akhénaton Vers le haut L' Américano Métèque et Mat

Le Babi, Napolitain Fana
Oui, j'ai bouffé du poulpe pendant 20 ans, comme Antonio Montana
Pour moi, tous les français étaient de la sorte
Mais que savais-je de la vie enfermé derrière une porte?
Quelque chose dans le sang parle tout bas
A Paris je suis perdu, en Sicile je suis chez moi
La Méditerrannée chante dans mes paroles
Qui s'envolent, je me rappelle à l'école
Je voulais être différent, original, dans le vent
Ca criait l'Amérique dans tous mes vêtements
Interloqués les ignorants gloussaient comme des idiots
Ma chi è questô? Uno nuovo?!
OK, j'ai laissé passer les rires
J'ai flippé puis pardonné car j'aime mon peuple à en mourir
Je fais l'américain, c'est un fait, mais qui se la joue français?
Et baise les pieds du petit Mégret
Minchia Je hais ces types aux origines truquées
Que Dieu fasse miséricorde à la mémoire étriquée
Si tu n'es pas de ma famille et que ton crâne sonne creux
Chante moi tant que tu veux

Refrain

Tout gosse déjà, j'étais fasciné par le pays
Des buildings, des taxis jaunes et sing-sing
Des filles en maillot bronzés sur la plage, des limousines et des méchants indiens
Des policiers qui gagnent toujours à la fin
Moi qui voulait devenir flic à New-York paye
Désormais les afres d'être une crapule à Marseille
La télé faisait tout pour que mon songe vive
Je ne nommais Philippe et rêvait de m'appeler Steve
Jusqu'au jour où j'ai pris l'avion en 84
Et tout a changé dans ma tête ce fût une belle claque!
En fait, très vite, j'eûs une honte terrible
Pour les 4 millions d'indiens d'Amérique
Jeté mon casque de base-ball
Qui faisait rigoler mes amis à l'école et pourtant
Ils étaient aussi tous des petits ritals pourquoi?
Ils voulaient danser le disco comme John Travolta
Le rêve américain ruine
J'irais poser des fleurs sur la tombe de pépé Joseph à Brooklyn
S'il m'avait vu à 15 ans, il aurait sûrement dit
Avec son accent

Refrain

Le pays des rêves américains je peux en parler puisque j'en viens
De toutes ces choses étranges qui font rire les anciens
Les moqueries qui redoublaient pour que je craque
Fili' che cazzo 'a fatto, 'na autostrada 'n coppa a capa
J'avais un trait dans ma coupe et c'était cool
Ils appellaient ça une autoroute et pour eux j'étais fou
Mon blouson Starter qui valait tant de thunes
A leurs yeux était une veste pour marcher sur la Lune
Mon style, ma vie, Che cosa strana
C'est un drame. Tu vuo'fa'l'americano
Je suis né dans cette génération moderne
Où «I love you» est plus facile à dire que «je t'aime»
Mais les vieux ont gardé cette antipathie, depuis
Que les soldats Américains ont débarqué
Quand leurs filles tombèrent amoureuses des yeux bleus
Et que ces hommes achetaient leurs nuits avec un chewing-gum
Alors quand on me taquine je souris et
Si je ne suis pas d'accord, je respecte et je me tais
Je ne m'étonne plus quand mon peuple vit de passions
Tant est vraie cette chanson

Refrain

Akhénaton Vers le haut Lettre aux hirondelles Métèque et Mat

Marseille, le 19 janvier 1994
Salut Chill,
Je t'écris cette lettre pour te memercier d'avoir raconté notre histoire dans "L'Aimant", tu sais, ça fait plaisir de voir que
les amis n'ont pas oublié. Ici tout va bien, et j'ai eu énormément de temps pour réfléchir
A la raison pour laquelle mes mains sont sur des barreaux
Ma fenêtre est un carreau, mauvaise carte au tarot
Pourquoi ce sont les gosses qui jadis jouaient
Avec moi, à leur majorité ont tenté de m'éliminer
Serait-ce un autre tour de l'Aimant?
Où bien l'envie et l'argent, en sout les uniques éléments, Chill
Raconte-moi comment vont les autres dehors
Ont-ils changé le plomb en or ou en mort?
Leur problème? Vivre à 18 ans
Arriver les poches pleines d'orgueil, mais sans un franc dedans
Impressioner ces filles avec une Golf ou un VR
Qui veulent se faire niquer, que par 1,2,3,4,5,R
Le quartier perd son âme, il troque avec la drogue
Les mômes n'ont que 16 ans et imposent la terreur dans les blocs
Pourtant les choses changent, des autres méthodes
Etre un âne à l'école n'est plus à la mode
Par contre plus qu'avant, être une racaille, une canaille
Sans lame frottée à l'ail, mais 9 mm grenaille
Y-a-t-il trop de corbeaux dans les cages d'escalier?
Y-a-t-il trop d'hirondelles ici qui vont pointer?
Ils deviennent ce qu'ils voient
Ils voient ce qu'ils deviennent, cette spirale de l'échec me peine
Tant bien que qui ne les connaît pas les voit voler trop haut
Les tire comme des oiseaux

Refrain
Y'a trop d'hirondelles ou trop de corbeaux
Y'a trop d'hirondelles ou trop de corbeaux
Y'a trop d'hirondelles ou trop de corbeaux
Y'a trop d'hirondelles ou trop de corbeaux

Sur les murs, j'en ai marre de la tête à Toto, je fume un peu de popo
Pense à la liberté chaque fois que passe le yo-yo
Ecoute ça hier midi, il est rentré
Ce genre de gamins qui jouent les gros caïds au CJD, mais
De peur qu'on ne les bute
Le soir dans leur cellule, ils pleuraient comme des putes
J'éspère que ça leur passera l'envie de péter pour
Faire croire à leurs amis que la prison c'est cool, et
Ils sont de bien mauvais exemples pour les enfants
Des corbeaux tristes dehors, dedans
Où est leur place? En tous les cas pas parmi nous
Ils écoutent ta musique, ils boîtent et jouent les fous
A côté de ça, j'ai rencontré un autre jeune
Que je connaissais déjà, pour être un gars
Sérieux, sportif et bourré d'aptitudes
Il a changé d'attitude et vendu du shit pour payer ses études, Chill
On vit dans un pays d'hypocrites et plein d'enflés
D'entrée: liberté, égalité, si t'as du blé
Aujourd'hui encore une autre hirondelle est en cage
Personne ne s'en inquiète, ils tournent tous la page
La dérive est énorme sur le coup
Chacun voit son nombril et tout le monde s'en fout
Comme une porte sur le ciel, j'ouvre un livre
Mon Dieu, j'aurais aimé vivre libre

Refrain

Tu sais, je ne suis pas un exemple non plus, juste une statistique
Mais au moins j'y ai réfléchi: 4 ans à l'âge de 17 ans pour
un putain de bar-tabac.
Enfin, j'ai 37 ans aujourd'hui et j'ai passé 14 ans aux Baumettes enfermé comme un chien. Au fait, demain, si tu as le
temps, passe embrasser ma fille pour moi, s'il te plaît, dis-lui que je l'aime.

Akhénaton Vers le haut Dirigé vers l'est Métèque et Mat

Sacralisé par mes écrits, soufflant à l'Est l'Alizée
Cérebral fait baliser, car mon arme est légalisée
Les mots, flottent dans l'atmosphère, je joue
Avec leur sens, et les hisse à la lumière hors du flou
Avec la même science que les bâtisseurs des pyramides
Je me métamorphose, hors de ma chrysalide
En être de chair et de sang, parti d'un embryon
Dans la direction inverse du carosse de Cendrillon
J'ai tant de respect pour la vie, la preuve
Est que je suis réticent à l'idée de dévorer un oeuf
C'est rare, mais j'ai eu la chance, je crois
Celle d'être né, d'être appelé deux fois
Abd-El-Hâkim, l'insecte
Apparaît à une époque où les divisions revendiquent être la 73ème secte
Où les traditions sont soulignées, la communauté est vouée
Au néant, aux grands malaises de l'exégèse
S'écroulant doucement comme le temple d'Ephèse
Messager de l'ombre, car en latin Lucifer
Signifie «celui qui apporte la lumière»
Avec un rythme et la précision du lynx
Je te conterai l'histoire de la chenille qui devient un sphinx
Priant pour que l'ignorance jamais ne reste
Abd-El-Hâkem a toujours le regard dirigé vers l'Est

Refrain (x6)

Que les pouvoirs de Dieu se manifestent
Attendant le venue d'Aïssa
361 degrés de pouvoir
La force gravitationnelle seule pour me mouvoir
La rotation du cercle autour d'un axe
Crée des forces émanant du coeur vers les extérieurs
Ce sont les pouvoirs du Créateur Divin
Je pourrais en parler des heures, ça ne servirait à rien
Seul le troisième oeil admire
La rotation autour du centre s'accomplir
J'ai donc créé une rime pour chaque degré
Comme un esprit en escalier qui tend à s'élever
Puis dédié, mon encre, mon temps, mes voeux
Et 361 phrases pour Dieu
La loi dictée par la majorité bout
Un fou est-il fou ou sommes-nous tous fous?
C'est dans la perspective d'une profonde analyse
Que je fonde mes recherches sur la base de catalyses
Les peuples de l'égo sont des châteaux de Lego
Et peu importe s'il ne reste que des mégots
Car j'identifie les motivations, puis j'érige
Ma philosophie de l'observation des vestiges
Et la matière qui compose la chair est dérisoire
Plus importante pour l'homme est la mémoire il faut croire
Que les témoignages de mes pères me guident
Sans fin comme un objet propulsé dans le vide
La balance naître à la faveur d'une éclipse
Signe avant-coureur et habit de l'Apocalypse
L'Aurore ne viendra pas ont dit mes ancêtres
Abd-El-Hâkem a toujours le regard dirigé vers l'Est

Refrain (x6)

Akhénaton Vers le haut Je suis peut-être... Métèque et Mat

Je suis peut-être maigre comme un stockefishe
Et sans les décoller, je passe derrière les affiches
C'est vrai, il me manque bien quelques kilos
Et quand je suis en maillot, on dirait une radio
Me suis-je fâché, avec tous les chefs?
Ou dans le passé fus-je rapatrié pas l'Unicef?
Je n'en sais rien, sur un Ciao en tout cas
Il faut mettre du poids pour que je ne décolle pas
Pourtant j'ai toujours eu le respect des gonzes
Même si mes jambes sont des 11
Et même si après le Coca Light, le beurre light,
Winston et Hollywood light, je représente l'homme light
Même si je suis épais comme un bâton de polo
Check ce morceau solo où je n'y vais pas molo
Je suis peut-être le contraire d'un gros
Mais putain, qu'est-ce que je tue sur le micro
J'ai peut-être une quinzaine de dents cassées
Et lorsque je souris, je m'apparente à un damier
Ce serait moi qui aurait doublé la bouche de l'acteur
Jacquouille La Fripouille dans le film «Les Visiteurs»
Avec un dégradé du feu de Dieu des Dents
Je ne peux rien mâcher et mastique avec le rang de devant
Difficile de travailler la diction, la prononciation
Avec autant d'aérations
Je n'irai pas jusqu'au point de dire que ma bouche est vraiment
Minable, non, simplement décapotable
Mon dentiste est formel, il a évalué les travaux: bigre!
Pour le gros oeuvre, il vaudrait mieux appeler Bouygues
Quelque part il y a peut-être une raison
Pas comme certains qui ont grandi dans un cocon
Mais laisse! Il me manque peut-être quelque cros
Mais putain qu'est-ce que je tue sur le micro
J'ai peut-être le tarin de Cyrano
Mais il y a pire que moi, en plus ils font les chauds
Mon frère m'a toujours dit «Attention avec ton syphon
Ne respire pas trop fort ou tu nous déclenches un typhon»
Tu te la joues Scarface, mais ne sniffe jamais
Avec ton nez, c'est une overdose assurée
Je donne l'os au chien si tu te fais opérer
Et quinze jours après, il est toujours en train de ronger
J'ai l'air fin, c'est certain je respire
On délire sur mon sourire avec mes dents en cuir
Si j'étais toi, je ne rirais pas trop
Parce que putain qu'est-ce que je tue sur le micro
Je ne danse pas car j'ai horreur du ridicule
Trop peu pour moi les j'avance, tu recules et je
T'enfonce dans la tête l'idée
Que même si j'étais déchiré, jamais je ne bougerais
C'est pas pour jouer les proxos, kid
Simplement je fais deux pas, et tu crois voir un droïde
Dans les boîtes, je me fais chier pour de bon
Je suis comme E.T.: je veux rentrer maison
Pas même de slow, de baiser gluant
Je reste à la maison pour mater «Le bon, la brute et le truand»
A la danse, peut-être je suis zéro
Mais putain ce que que je tue sur le micro

Akhénaton Vers le haut Bad boys de Marseille Métèque et Mat

Canaille, canaille, ah le mauvais garçon (x3)

Chill
La vie est courte, les délices du bonheur substantiels
La mort frappe l'oiseau assassiné en plein ciel
Sort collabore a emporté des fois des corps
Le Bad Boy sort quand le port au nord s'endort encore
Mourir à 30 ans, passer du bon temps
L'angoisse casse l'enfant, fait du frère un type arrogant
Assuré de voir un autre jour sous les coups
Je peux quand même apprécier un coucher de soleil comme vous
Rester lucide si les soucis troublent ma raison quand les tours de béton s'érigent à l'horizon
Mais vraiment c'est drôle ma philosophie est-elle un saule,
s'élève vers les cieux pour replonger plus tard vers le sol
Vision de cauchemar noir, désert du savoir, voir l'ange déchu, main mise sur le purgatoire,
croire en soi, rien de nouveau sous le soleil, tu reconnais bien là le style des Bad Boys

Refrain
Tempérament fatigué, on est né sous le soleil
Tu reconnais bien là le style des Bad Boys
Chaque jour que Dieu fait, à 3 heures j'ai encore sommeil
Tu reconnais bien là le style des Bad Boys
Au lever, le poste à fond dans les oreilles
Tu reconnais bien là le style des Bad Boys
Et le soir tard, les renards se ruent vers l'oseille
Tu reconnais bien là le style des Bad Boys de Marseille

Sat
On ne vit qu'une fois, fois, faut prendre du bon temps
Oui, autant, autant, profiter des instants les plus plaisants
Le monde est ainsi truffé de subtilités, trésors cachés de gatsés,
suffit de les débusquer, en abuser avec excès.

JO
Tu peux me faire confiance j'entre dans la danse,
Un sale gosse de plus siège à la table des hautes instances
Un accro du micro qui fera mal à la tête
Prends un aspro et laisse faire les pros made in Marseille

Menzo
Maintenant tu sais que dans ma ville des Mc's déchirent
Multiplier notre empire, graver notre musique dans tes souvenirs, faire le mac
Car dorénavant la famille sort du côté obscur sûr de t'avoir à l'usure gazlé

Refrain

Le Rat Luciano
Dans ma ville y'a rien pourtant elle est grande
Des 90 je contrebande
Façon Luciano dans la légende
L'indompté entre arme blanche branchée
Laisse des traces aux instrus yo le rat fracasse les estrasses sur l'instru

Don Choa
Dans la rue les combattants serrent les rangs
Fiers même sans un franc
Oublie la frime, comprends j'envoie mes rimes
Comme des 5 francs, grands, petits noyés dans la masse
Les rapaces manquent d'espace et se tirent dans les pattes
Fais place au bagarreur du mic

Chill
Ici c'est Mars, surface rouge
La population panique, histoires tragiques
Atmosphère tendue, volcanique, linges pendus
Murs salis Boss trafic tapent au cœur de la zique automatique de ma clique

Refrain

Akhénaton Vers le haut Prométhée Métèque et Mat

Au début il y avait la terre, la mer et le ciel
Des forêts verdoyantes et des rivières de miel
Des fruits d'or poussaient sur les arbres
La vigne s'enlaçait discrètement sur les colonnes de marbre
Où nichaient des oiseaux de toutes espèces
Dans un ballet sempiternel c'était une pièce
Mise en scène par un maître parfait
Et dans ce tableau l'homme fût élevé, on racontait
Que si l'Eden fût l'écrin de ce monde établi
L'humain devait être le rubis qui l'avait serti
Peut-être à sa première heure
Lorsqu'il n'avait pas peur des choses qui meurent, le bonheur était
Une somme de choses simples d'une vie
Dans un état appelé harmonie
L'homme prosperait, le monde embellissait
Dans cette ère de paix le roi s'appelait Prométhée
Prométhée était comblé car il ne manquait de rien
Protégé de Dieu, et respecté par les siens, mais
Une nuit dans ses rêves, Eblis le visita
Et lui demanda: "Dieux est-il plus fort que toi?"
Lui offrit un coffre renfermant tous les malheurs
Et lui insufla la haine et l'envie dans le coeur
Le lendemain fût le premier jour triste sur la terre
Prométhée assassina son propre frère
Lui ravit ses biens, enleva son épouse
Réduit en esclavage les tribus au nombre de douze
Il leva une armée forte et robuste
Pour gouverner d'une manière cruelle et injuste
Se croyant immortel il fit tuer
Tous ses fils qui un jour auraient pu se soulever
Il fit bâtir une tour, élevée jusqu'au cieux
Armé de son arc il partit faire la guerre à Dieu
Beaucoup d'hommes aujourd'hui sont les descendants
De Prométhée, et de sa vision ont hérité
Ils nomment ça un "détail" et sans scrupules ils taillent
A leur peuple une véritable peau de bétail
Un exemple de plus, que l'histoire lorgne
D'exploitation de l'aveugle par le borgne
Et si la vie terrestre est un verre d'eau de Javel
Pourquoi tirer des flèches dans le ciel de Babel?
Tous ces drames, ces actes infames pour le trésor de Rackham
Ils ont fait pleuvoir du feu sur la patrie d'Abraham
Autant en emporte le vent du désert
C'est Cerbèreaux enfers que Promethée dessert
Cher est le bonheur car pieuse est la piste
A quoi bon être roi quand on est riche et triste?
Les âmes s'évaporent loin de la terre
Le temps s'écoule, les palais s'écroulent, deviennent poussière
Prométhée, hier, demain, premier humain
Chef d'une meute aux royaumes des chiens
Qu'il paye la folie de ses actions
En attendant dans la douleur la résurrection

Akhénaton Vers le haut Un brin de haine Métèque et Mat

Vincent à 60 ans, immigré de Calabre
Il a quitté les champs pour un quartier qui se délabre
Sa femme a accouché d'un fils qu'il a nommé Stéphane
Afin qu'il puisse mieux s'intégrer dans la société
Mais Stéphane qui a grandi ici dans le vice
Est une autre statistique de délinquance juvénile
Son meilleur ami Isham, ce jeune qui vient de Nice
Autant que je sache est ma foi un gosse bien tranquille
Stéphane est dans tous les coups pourris et
Par-dessus tout déteste les types qui passent à table
Son père qui va le chercher au poste la nuit
Fait retomber la faute sur celui qu'il appelle l'arabe
Les gens vivent si proches, et les cultures s'ignorent
Comme deux jumeaux qui sont assis dos à dos
Un peu de piment dans une vie banale, et l'ennui
Conduit aujourd'hui à ce que des gosses jouent du couteau
La tension broie les faibles, la technique de
La pression, de l'effroi, pour les rois du bloc 3
Et tous deux se souviennent comme hier, des premiers
Coups de cran d'arrêt, au cinéma, à la sortie de Rocky 3
Tant de personnes les haïssent, ces stéréotypes
De la terreur qui vient du nord de la ville
Ils rejettent l'idéal de leurs parents
Et disent refuser de devenir des pigeons savants

Refrain
Un brin de haine et pas mal d'ennuis
Conduisent à des actes qui gâchent toute une vie
Ces personnes qui sont rongées de regrets
Carrément aigries d'avoir vécus trop longtemps dans le secret...
Un brin de haine
Un brin de haine

Oeil pour oeil, dent pour dent, Vincent vit quasiment
Désormais enfermé comme un pygmalion
Dans la peur des arabes, sans cesse sur ses gardes
Il mène une existence régie par la loi du Talion
Il ne s'endort jamais en l'absence
De la Bible et du 22 Long Rifle à côté du lit
Lui qui dormait la porte ouverte dans la maison de famille
Dans la campagne qui entourait Locri
Et voici le résultat de l'entassement des gens
Pas vraiment méchants, mais qui ignorent tout du voisin
Août 95, aucun effort n'est fait dans ce camp
Et cet été nous vivons un climat vraiment malsain
«Stéphane, je t'interdis de voir tous ces minables
Stéphane, ne fréquente donc plus ce sale arabe»
En croyant qu'Isham l'entraîne vers le vice
Il ignore que le Diable dans l'histoire est son fils
Et quand celui-ci claque la porte
Il souffle comme d'habitude, très loin d'avoir des soupçons
Stéphane passe prendre son pote
Et ils tracent vers la gare, attrapper un train pour Toulon

Refrain

A Toulon, les filles sont si jolies, mais aujourd'hui
Pas question de penser au lit
Ils prennent deux billets, puis pénètrent dans un cinéma
S'asseyent derrière un couple qu'ils ont filé
La femme a toujours le sac au bras
Dès qu'elle le vire, Stéphane plonge et taxe les clés de la tire
Ils ont payé le train et «emprunté» une Audi
Qu'ils viendront regarer lorsque le coup sera bien fini
Aucune trace, aucun indice
Pas de voiture volée, ce soir Stéphane est fier
Quand ils arrivent à la Valette, ils se glissent
Le long d'un mur tout va bien ce soir c'est désert
Le rideau de fer du PMU cède
Ils crochettent la serrure, aucune emmerde
Quand ils distinguent la caisse, ils sourient, ils se ruent,
Ce qu'ils ne savent pas, c'est que le patron vit au-dessus
Merde le gadjo a une arme
Il la charge, la balle érafle l'épaule d'Isham
Ils partent comme des fous et laissent tomber le fric
Stéphane retourne son blouson pour tromper les flics
Ils sautent dans l'Audi, démarrent
Et fusent vers Marseille à fond sans demander leur reste
Quand ils arrivent au quartier Stéphane se marre
Mais il a paumé les clés sûrement en tournant sa veste
Alors il escalade jusqu'au premier
Et pousse la fenêtre du salon pour entrer
Son père se tient debout dans le noir, il est chaud
Vise la tête et lui dit «tiens meurs sale bicot»
Il croyait que des voyous l'attaquaient
Et s'est donné lui-même le plaisir de riposter
Voilà ce qui arrive quand on méprise les hommes
Et qu'on se fout éperduement de l'éducation de son môme
Un brin de haine et pas mal d'ennuis
Conduisent à des actes qui gâchent toute une vie
Ces personnes qui sont rongées de regrets
Carrément aigries d'avoir vécus trop longtemps dans le secret
Un brin de haine
Un brin de haine
Beaucoup de haine!

Akhénaton Vers le haut Je combats avec mes démons Métèque et Mat

Le dénommé Satan veut que l'on tombe dans le panneau
Mais je combats le démon comme le Seigneur des Anneaux
Enfant déjà mon esprit était en scission
Un jour, il s'est dressé pour lutter contre mes visions
Un soir, je rentrais de l'école, il y eut un déclic
Au fond de ma personne s'éveilla un être mystique
Je faisais des paris stupides avec moi-même
Qu'importait le thème, il fallait que je mène
A bien la mission, déchiré tel un tissu
Comme si mon existence dépendait de son issue
Si tu regardes à gauche, tu vivras heureux
Si tu penches à droite, tu mourras jeune et miséreux
Et je rentrais à la maison, le chemin était le test
20 minutes durant le visage tourné vers l'est
Et quand je me couchais après le bonsoir de ma mère
J'essayais de voyager jusqu'au fond de l'univers
Je lais ai vu de mes yeux, les planètes, les galaxies
Sans jamais joindre la limite, je m'assoupissais puis
Je me dis aujourd'hui que c'est bizarre
Qu'à cinq and et demi on réalise que l'univers est infini
Tous les matins le réveil était le même
Brutal, je rêvais de voler au-dessus des plaines
Et dans les airs à mon plus haut point mes ailes se coupaient
Sur une table mon corps s'écrasait
Le mythe d'Icare n'est pas loin, signe divin
Je n'en sais rien mais Il est maître du destin
Moi, seul sur mon rocher je transpire
Dans ma lutte sans merci pour mieux lui obéir
Je combats avec mes démons
Tout mon enfance, ils ont essayé de m'enlever
De m'attirer, sans succès, j'ai résisté
Athée, j'ai mué, pour devenir un être ultra-mystique
Un métèque de confession islamique
Et par la voie du seigneur je peux atteindre des limites
Que jamais je n'aurais esperé joindre si vite
L'abstraction, de la solidité des barrières
Transformer une pièce aux dimensions d'un univers
C'est pourquoi je fus capable de m'enfermer dans ma chambre
Des heures et d'en faire le royaume des Ombres
Laconique car l'excès mène au scandale
Un spartiate traversant le désert du silence en sandales
Je suis allé en enfer
Pour collusion avec Eblis, complicité dans ses affaires
Le reproche est grave, sans me faire prier
J'ai donné mon amitié à des esprits meurtriers
J'en suis revenu en ayant appris deux choses:
L'enfer est sur terre, le blanc, le noir ne sont pas roses!
Dans ces cas, la part de raison est infime ainsi
J'ai très bien compris tous les mécanismes du crime
J'ai été puni en tant que fidèle décadent
Pour avoir trahi la 27ème nuit du Ramadan
Mais j'ai une arme contre ça
La capacité que j'avais de réciter des fables à 18 mois
Dieu et moi avons fait un pacte
Et chaque fois que le don qu'il m'a fait est sali par mes actes
Il m'envoie brûler en enfer pour les jours où j'ai trahi
Que ceci soit pour la vie écrit et accompli
Je combats avec mes démons

Akhénaton & Fonky Family Vers le haut Bad boys de Marseille (part.II) Métèque et Mat

Chaud comme MARSEILLE, on vous met le feu
Le coeur de la ville s'enflamme quand le son entre en jeu
Les préoccupations des frères s'infiltrent dans ton walkman
L'argent, la boisson, la fumée et les femmes
Je nagerai avec les femmes et un micro dans une piscine
Si j'avais l'occasion de partir loin des vermines
L'hésitation ne se ferait pas, c'est certain
Mes poches sont vides et j'ai faim de pognon et d'un bon destin
J'extirpe ces quelques mots, un stylo de mon paletot, sorti un jour
Du caniveau, je roule dans les casinos
Ouais, je fais le zgaigue en espadrilles, mais j'assure quand même
Quoi qu'il arrive, car Funky est la Famille
Autant parler des mains que la bouche chez nous n'est pas louche
Méditerranéen de souche, mes styles font mouche
Au milieu d'embrouilles ou de mauvais coups,
Je crame tous les tintanos qui nous cherchent des poux
Dans la nuit, un MC check check le mic
Taquiner la rime et le beat est mon véritable hobbie
Envoyer des styles pour tous les frères qui nique la hâla
Pour la première fois, le refrain commence comme ça:

Refrain
Tranquille au bar
Et popo dans le pétard
Tu reconnais bien là le style des Bad Boys de Marseille
Porche sombre et gadjos dans les couloirs
Tu reconnais bien là le style des Bad Boys de Marseille
T'as garé ta voiture ici trop tard
Tu reconnais bien là le style des Bad Boys de Marseille
Tranquille au bar
Et popo dans le pétard
Tu reconnais bien là le style des Bad Boys

Pendant que tu fais un flop, que tu tapes un magnétoscope
Don Choa calcine les rimes comme une clope en garde à vue
Le hip-hop au top descend le long de la rue
Et se saisit du show biz à son insu
Accepte le son, qui touche de près mes entrailles
Au bercail, ma fonction est le travail
Je me comporte en canaille, aïe!
Les mauvais garçons se collent comme des moucherons
Au jupons, frappent sans hésiter pour le pognon
Comme les apaches guintchent ton scalp
Ton fric est la proie, des hordes de chiens des Alpes
En veulent à tes Delacroix
Mais pas moi, je suis droit, respecte les autres et crois
Au pouvoir de la rime dans la destruction des hazas
L'été, les quartiers, postes dans le bus
Que demander de plus, fusse le funk ou des Vénus?
Gus, soi-disant ma ville pue en plus
Dieu t'a-t-il fait avec un anus au lieu des sinus?
Simple dans ma façon de faire mon sang rouge clair
Pourtant, j'ai la peau noire et fier de l'avoir
Je cours à la gloire des quartiers avec mes idées Le produit, sera toujours enragé

Refrain

J'en ai marre de les voir flipper
Y'a pas que le mauvais côté
Le rat te le dira, la vie est faite pour s'amuser
Capte le concept des mecs qui s'en battent les couilles
Le bon délire est là, t'inquiète on se débrouille
Mes pensées drivent coolo, coolo
Voilà quelques mots
Pour l'avenir incertain de mes potos
Qui ont quitté les cours tôt
La rage est dans mon âme pour le drame du Front National
J'allume la flamme, la flamme
Fils, comprends ce que tu peux comprendre
Un bon conseil, prétends à ce que tu peux prétendre
Réfléchis un instant avant de faire un pas, tu saisiras
Pourquoi on te lèvera où que tu sois
Avant, je combattais contre des moulins à vent
Maintenant, je fais vibrer les salles et le public en rappant
Satir au soleil, zique à l'oreille
Signe une carte de visite live de marseille
La balle de ping pong d'Ali Kong tape,
De marseille à Naples, pour le rap, je capte les étapes
Et cap vers le possee qui me suit
J'en suis reconnaissant à fond
Voilà pourquoi mes potes sont souvent
Dans mes chansons.