IPM
La galerie des glaces

1. Ouverture (1'54)
2. Le passage (5'20)
3. Complexe (4'15)
4. Panorama (4'27)
5. La légende (3'31)
            6. Hymne à la rage (0'55)
7. Eux et moi (4'24)
8. Ville fantôme (5'06)
9. Le petit paumé (4'06)

10. Hymne à la gratitude (1'13)
11. Les pieds dans l'ciment (5'07)
12. Fourgueries de rapace (4'53)
13. Le bluff (4'20)
14. Hymne au hip hop (1'02)
15. Tout c'que t'auras pas (4'42)
16. Mortel poison (4'10)
17. Les lascars aiment la rate (4'45)
18. Héros/final (5'27)

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IPM Vers le haut Le passage La galerie des glaces

Qui ne tente rien se laisse crever de faim,
Qui entreprend s'expose aux rires demain,
Plutôt que de se laisser mourir on va se lancer et, au pire,
J'espère que la déception à avaler ne sera pas trop dure,
Mes yeux se ferment, ma mémoire plonge, explore l'espace
Une place où le puissant Rhône, la rivière Saône de leurs bras enlacent
Lyon, Fausses paillettes, strass dégueulasse vivant en stress.
Garce fonctionnant pour sa jeunesse à deux vitesses.
Pour les uns, les honneurs du festin, aux autres, les restes, peste!
Tout est mal, la froideur banale les bonnes volontés testent.
S'acharnent jusqu'à refroidir les plus belles ardeurs, la vie dure
Nous oblige à garder la musique derrière les murs.
Sur cette triste note, on opte pour l'attaque de front, se développe
De part et d'autres, des stratégies d'assaut, tous pour le son,
Les Lyonnais du rap n'ont plus l'temps de pleurer
De se leurrer, faut survivre, perdurer, cesser d'être muré.
Soyons mûrs et nos murmures se feront clameur,
Égaleront en ardeur l'intensité des purs tueurs,
L'heure du réveil sonne, fin de la torpeur,
Changement de comportement. Ceci s'adresse aux éléments de valeur

Refrain
Qui ne tente rien reste en chien le long du chemin,
Les miens tiennent le bon bout, veulent voir sourire demain, y'a
moyen. Du cul de sac, on fait une voir royale, trouve un passage,
Le passage, notre passage

Ici, y'a rien pour moi j'avoue que je crois,
Qu'on s'arrange pour que, sur le vent, se serrent mes phalanges,
Dans cette ville, le rap dérange. Ils donnent le change,
Avec des politiques bidons,
Ou font de nous les otages des subventions,
Leur but: récupérer nos créations, tout le monde sait
Que sans moyens, y'a pas de pouvoir de décision,
Dès lors apparition d'un sous-Hip Hop de socialisation,
Pour animaux de banlieues sauvages, différentes cages,
Pour ce pera d'égout, les MJC canalisent,
Analyse, c'est le fruit de notre manque d'initiative,
Nos prédécesseurs n'osèrent mettre en place des structures sûres,
Maintenant ceux qui avancent du vide sentent la morsure,
C'est le désert à coup sûr, mais on s'en sort, si on se sert
De la maille, la travaille, pour aller de l'avant, on blinde l'arrière
Pour être indépendants on pose les francs,
Je crois que c'est de bonne guerre, frère

Refrain

Le passage, pour le moment, on se situe bien entre nulle part et rien,
De là on part, on est sur le chemin,
La route de la reconnaissance, nouvelle naissance,
Toutefois pas question de prendre confiance, de perdre conscience,
Qu'ici y'a pas de lieux ni d'événements coup d'feu
Faut que toutes les forces s'unissent pour amener de sang neuf.
Faut que se taisent les chichiteux et les conteurs de bluff,
Faut que la foule applaudisse pour les groupes, balance ruff,
Plus de temps pour les petites critiques, les guerres intestines,
Les gars doivent choper la trique, donner leur estime.
A prendre place dans la galerie de portraits du rap, on se destine.
Portant fièrement tête de fauve, notre blason, sur la poitrine,
Pour qu'au firmament, tout l'monde amène les couleurs de la ville,
Au firmament, on amène les couleurs de la ville,
1998, IPM force le péage, s'ouvre son passage

Refrain

 
IPM Vers le haut Complexe La galerie des glaces

Lucien 16S
J'arrive avec le style qui déchire
Le style du moment
Année 1-9-9-7 ce qui fait de moi un monument placé
Helly HANSEN. Sur scène, 50 degrés celsius
J'te parsème de rime
Je me la joue frime
Autofocus sur ma ville
Tous les mêmes gars, habillés comme moi, virgule NIKE ou KANI
Style fin de magazine ou clip MTV
J'ai tellement de fric que mon slobard
Vaut toutes les fringues que tu as sur toi, gars
Comme dans une pub du Mac Do
Dis-toi que ça se passe comme ça, blah!

Venom
Attitude pera, un esprit d'peureux c'est certain,
Grande maîtrise technique, mais trop peu de prises en main,
Le rapper céfran moyen ne veux pas se donner les moyens,
De devenir doyen,
Professeur en chaire de la faculté de pera.
Il préfère procéder par imitation
Déduit que ce qu'il reproduit sera bon demain comme aujourd'hui,
Cette comédie te réduit à jouer le rôle d'endui,
Faire reluire un sbire qui peut dire,
Que comme une femeu, il te tire,
A part la voix, rien ne vous différencie,
Authentique est l'original, mais parfaite est la copie,
Jeu de miroir, ô désespoir! A part toi, tout le monde sait
Quel CD c'est, que tu bandes de posséder,
La poudre aux yeux c'est vieux, dans le nez c'est mieux:
Fourgue-nous de la came, de la balle,
Du pur pera hexagonal, les gones râlent,
Ravalent leur salives en vue de textes solides,
De meurtre par des jeux de mots et des rimes perfides
Enfonce les portes, porte haut ton fond de culotte,
Envoûte, ébranle le sol, fait sauter la voûte,
Avec Lucien, Kesto, à l'entre-deux, le venin vocal régale,
Plus d'amalgame, pour le pera que de la balle!

Refrain
Y'a complexe, cela se ressent sur les textes,
Trop près des States, déconnecte, déconnecte
,

Kesto
Gestuelle inutile, défilé de pouilleux hip-hop en ville,
Ayant L'AFFICHE Magazine comme livre de chevet sur les chevilles
Baggy TRIANGLE triomphe de la forme sur le fond, je m'étrangle,
Trop de rimes du style: "Je suis tellement carré qu'on m'appelle rectangle"
J'prête l'allégeance d'alléger le biz de tous ces poids-plume,
Trop de falsifiés se croient fat et revendiquent le poids d'une enclume,
Assez de salamalecs, pelots, faut retourner à la source
Pour pécho le second souffle afin de terminer la course, j'débourse,
Pour l'efficace, j'bosse mes textes comme un taff, j'fais gaffe,
Des réfractaires piaffent, crachent sur ma décoiffe,
Je m'exécute pour mes proches, vide mon sac, toi, vite tes poches,
J'opère un coup monté sur ta caboche

Refrain

Lucien 16S
A coup de lattes dans le dictionnaire de rimeurs,
Trop de frimeurs me tendent la main selon leur humeur
Je vois distinctement tout ce que les acteurs font sur scène,
Mais n'entends pas mot de ce qu'ils disent quand soit-disant
Ils me parsèment de rimes malsaines. Non, ce n'est pas la peine,
Je suis imperméable comme un coupe-vent Helly HANSEN, et
Est-ce la faute à Mobb Deep si t'es constipé?
Que personne te bipe pendant que t'es occupé?
Fait chier, qui a donc parlé de lécher? Pendant que je verse du lecce,
Dans leurs oreilles du miel alléchant de ma voix sort des champs,
Le mouvement hip-hop est devenu très chiant.

Refrain

 
IPM Vers le haut Eux et moi La galerie des glaces

Putain, quelle sale idée, je suis né en France,
Moi mes cheveux crépus, ma gueule brûlée,
A croire que je me suis trompé d'enfance,
Pour l'autochtone, je suis d'en face, une autre planète, ma place pas nette,
Tout prouver qu'on me respecte,
Le délit de sale gueule, dès l'départ change les trajectoires
Le système scolaire pour mes semblables, un abattoir
T'as l'air de croire que je pars en couille,
J'amène l'instinct de conservation, ailleurs que sur le trottoir,
Pas de repère dans le système scolaire, ton argent tu perds,
Fermeture des postes chauffés, gros plan sur la misère,
Pour ta tête on t'embête, certains profs te font ta fête,
Prennent leur fantasmes pour des faits,
Persiflent, enquêtent, t'es bête noire, dès lors la place d'âne tu gagnes,
Tes notes baissent, tu montes au mât de cocagne du cono qui s'en cogne,
Jusqu'à ce que tu te retrouves en face de ton daron en rogne
Qui serre les pognes et s'retient d'éclater son gone,

Refrain
C'est eux contre toi, eux contre moi,
Tu comprends pas? N'écoute pas, ne persiste pas, qu'est-ce qu'y a?

Rare est ce qui reste à l'extérieur de l'école,
Pour les pauvres rentre la colère, chez l'adversaire le racisme ordinaire,
Evaluation visuelle pour calcul intellectuel de travers,
Les regards s'échangent,
A une façon d'être tous se rangent,
L'homme à la barre, le professeur a lui-même ses valeurs,
Sauveur ou fossoyeur, c'est selon son allergie à la couleur,
Là où certains vont te pousser à te dépasser,
D'autres vont faire leur possible pour que, d'ici la fin de l'année,
Tu sois effacé,
Réorienté, direction LEP, BEP, pour les plus malheureux l'asphalte et
Rencontre avec le dur monde du travail, pas d'bail, bye, no soucis
La canaille développe l'affinité avec la survie d'cité, culloté,
Quand le courageux décide de lutter, affronte la réalité,
Dans le quotidien met de l'intensité,
Conduite dictée par la conscience d'être dans un monde
Où l'iniquité sévit à vue, passe les faibles en revue, tue
Toutes nos chances de progression par l'savoir,
Ouaich, oiseau-créature des cités-dortoirs,
Maintenant faut que tu descendes de ton perchoir,
L'histoire, tout un programme, est faite,
Pour te faire échouer, choir.
Mais dis-moi mon gars, tu crois qu'avec ta tête de crâmé,
Tu vas trouver du boulot?
T'as rêvé mon gars, ici t'es au royaume de la Gaule!
Cousin, quoi d'neuf?
C'est une vraie rumeur, pas un bluff,
J'place une rime pour ceux qui triment en intérim
Du monde, du taff, les victimes,
Le manque d'éducation comme la peste décime,
A croire que sur les bobines bronzées est gravé un signe,
Celui de l'échec, on s'pète l'échine, ceux qui des notres dominent
Les diplômes compilent, mais pour taffer tirent souvent grise mine,
Se font gruger dans la sélection,
Les tron-pas enfilent, pour l'suspens rameutent des files
A leurs gosses, les gâches refilent,
T'fais pas de soucis pour JP, son G d'père est PD
Ni pour le nègre défrisé qui sauras toujours où s'faire aider,
Diplôme validé pour avenir hypothèqué,
Idée qu'un truc tourne pas rond
Dans le rôle du crétin ils veulent nous garder,
S'évader, ça l'fait quand une tête bien faite
Va avec la débrouillardise d'un mec en survêt',
T'y trompes pas, le vrai combat de cette fin de siècle c'est l'intellect,
Landry, Luman, Ryad assurez la conquête,
Pas bête, donc lucide, évite le piège, pige qu'ici la face juge,
Les notes jugent, à la moindre couille on te teje,
Trop lèg' sur tes appuis, façon fétu de paille, ils te balaient,
Puis te laissent hurler au fond de ton puits.

Refrain

 
IPM Vers le haut Le petit paumé La galerie des glaces

Je fais partie de ceux qui en 1983
Regardaient Sydney sur TF1, et Bouba sur la 3
Adidas Americana aux pieds pointure 34, une putain de gofa
A 6 ans tu ne te soucis pas du style des marques et de tout ça:
"Je sais que tu le peux" alors j'ai fait, poursuivi mon évolution dans le
Hip hop, puis l'émission s'est terminée Je n'ai pas eu le temps de tourner
Sur la tête. J'ai pris des détours bizarres vers 1987.
Ouais j'était bad comme Mr Moonwalker Michael Jackson
Mais ma mère ne voulait pas que je me défrise les tifs au Revlon.
Au fil du temps j'ai vu les grands du quartier changer leur feeling,
Echanger leurs paires de Nastase contres des Pat Ewing's
A tout ce beau monde qu'est ce qu'il leur a pris d'un coup.
Ils portent des pantalons chelous, la carte d'Afrique autour du cou,
Etre dans le coup c'était la rapatitude Starter, SPX, Troop,
Casquette Raiders, flip de se faire dépouille devant Athlètes Foot.
Je me rappelle l'admiration que je portais aux plus anciens,
Un mot de travers et le lendemain tu n'étais plus rien.
En 1990 où étais-tu? Toi qui aujourd'hui marche tordu, joue les m'as-tu-vu.
Je vais mettre pause à tes poses, je vais t'apprendre quelque chose:
Le mouvement hip hop à Lyon c'était quand même autre chose,
J'épelle: TGC, MCT, AMAZONE, BGT, BLACK D, PFE, KENZO GANG, BOF C,
PROPHETE MC, KWS, RIPS, AIR MAX POSSE, TCM, c'est de l'histoire d'ici...
Et j'en oublie hélas. Tout ça pour ça, voir que nos grands frères
Ont perdu foi. Dès lors en 1992, ici, le rap est mort...
Ma tête dans le brouillard j'entend le brouhaha de corbeaux qui croassent
Un grincement de la panse, un stress, ma pensée, l'angoisse,
Je reste seul face au destin l'adversaire universel, seul face à ma ville,
Seul face à moi-même, dans les voies sans issue où l'on peut s'égarer,
Un labyrinthe sans solutions, Une génération de petit paumé,
Manger des pommes c'est les fruits défendus,
L'arbre cache la forêt qui cache la face cachée de ma vue.
Objet premier de mes recherches, les ruines ce qu'il reste des restes
Terrestres, ceux qui comme moi n'ont pas retourné leur vestes
Je n'ai que mes yeux pour constater le désastre, ma nuque
Comme protection, la solitude comme boussole et les astres
Comme direction. Le vide, le retard le ralentissement anéantissement,
Le rap vaut le prix d'une vie ce n'est plus un divertissement.
En 94, les groupes de mon convoi prennent forme,
Prennent le microphone, dorénavant faut plus que ça dorme alors.

Refrain
Qui représente qui, représente quoi, représente où ça? C'est quand
qu'on fait les comptes qu'on sache qui est qui et qui fait quoi?
Qu'on sache qui veut quoi, je me fous de savoir qui en veut à qui?
Mes acquis au mic, confier ma ville entre les mains de qui ?

Dans les sables mouvants du mouvement
Chuis pas là pour tailler le processus, c'est pas le moment
Des frères contre moi veulent se mettre, comme dans les clips
Avec la connerie de certains autant te dire que parfois je flippe
Des embrouilles à cinq sous dans une ville où il ne se passe rien
Pour être quelqu'un comme ça, faut avoir l'air d'un Américain?
Les miens se perdent dans les concepts qu'ils ont élaboré, le temps passe
Et rien ne se fait, pas une chance être représenté:
Les soirées Rap, un squat de crapuleux, des têtes de crapuleux,
S'agittent sur des sons de crapuleux, usent d'un langage de crapuleux
Croire qu'on a tous fait nos preuves, qu'on puisse se permettre de jacter
D'éjecter les gars qui ne partagent pas les mêmes idées,
Y'a plus l'temps! Cette année ça doit le faire,
On doit se serrer les coudes
Et dresser le drapeau rapolinéaire
Et faire taire les dires, bouger le truc
Écarter des trous de balle jusqu'à ce que le passage devienne aqueduc

Refrain

 
IPM Vers le haut Fourgueries de rapace La galerie des glaces

Venom
D'où je viens, c'est les ragots de boulevard et les bouches de soulard
Qui remplace 69 affaires afin de toucher de l'or en barre,
A part qu'une fois au rancard le radar dit esquive dare-dare,
Plan tricars, mauvaise affaire de la mauvaise offre tu rembarres,
Barre-toi avant qu'on fourgue dans le désordre,
Une grue, un puits de pétrole et des montres ROLLEX exclusives
fabriquées chez Tonton Youssouf, esbroufe, achète t'es ouf?
Des pignoufs comme toi, forcé qu'on les gouze,
Le gros naïf voit pas le brillant des fausses bagouzes
Eclate son flouze sur un aire de berceuse andalouse,
Quand tout s'achète et se revend,
Du lot de couches pour mômes à la hifi du soleil levant,
Si t'es naze à l'affût, embrasse le vent, ta vue ne te sert à rien
Face aux scapins qui te mettent le grapin dessus,
Vont jusqu'à pécho le calepin d'Arsène LUPIN,
Dans ce turbin pas de copains pas de sentiments
Car y'a rien que des chiens qui en chient,
Des petits filous qui mettent la forme dans tous les coups d'archis,
Ici LYON auchi, y'a des carottes sur le teushi,
Des bizs en ballade, genre ta VOLVO en pièces aux puces de VAULX
L'évolution de la France des petits boulots pour tes pélots
En noie plus d'un avec des 'teilles de 16, les goulots,
Scène dramatique du vaudeville urbain
Y tourne la roue de l'inforture, la thune, en amertune il fait le plein,
Putain, les morts de faim n'ont pas de freins,
Et ne voient rien de porno à posséder FERRARI et gros lolos.

Refrain
C'est pas que j't'aime pas mais si je carrote pas je mange jamais
C'est méchant je sais mais c'est vital de ne pas te faire de rabais
La trajectoire une belle courbe de fourbe lourde
Où la maille trépasse la pace-ra passe

Lucien 16S
En lever de rideau des pièces de thêatre qui ne font pas succès
Les fourgueries de rapaces un accès d'excès
Pour nombreux suspects: respect
Je ne veus pas finir yabindama dans ce pays de moundélé
Les jeunes sont fous de télé d'emblée le goût de se faire du blé bwé
Je côtois l'enflure respire le même air que lui
Ce qui m'inspire incessament l'envie de se faire du profit
Les camions tombent du ciel c'est un secret professionnel
Des hauteurs d'où j'opère je suis acteur et mettre en scène dramaturge
Quand les caisses en carton disparaissent c'est sûr
Qu'un sourire ne coûte rien moi je fais grimacer les figures
De tous les chauffeurs de poids lourds: je n'emprunte pas je vole
je refourgue la marchandise 500 écus 200 pistoles
Plus habile ouvrier de ressorts et d'intrigues
Il faut que tous partent
Une cravate sous le survèt' pas de porte à porte une vue d'apart
Le but ne pas se faire piéger 3/4 de mes lascars l'ont pigé
On me fera pas danser la danse des canards dans le poulailler
Hier c'était le cost-la aujourd'hui c'est Ralph Lau
Une rafle de textile pour goss'beau pas d'Oxbow
J'ai eu beau essayer de me fier au monde du fonctionnement actuel faut
Se méfier. La marée noire englue la conscience des cités où j'ai pied
J'ai pigé, c'est ça le truc, bouc émissaire ou tête de truc
Le commissaire Derrick dans nos sales que-tru
Puis merde je ne veux pas voir la vie austère
Les fourgueries de rapaces confère les chacals de Bel-Air

Refrain

Venom
Débrouillardise hardiesse ramener des liasses
Famille en liesse c'est ici ce qui se passe
On s'organise pour fuir l'impasse
En place on met combine sur combine. Gratte le moindre centime!
Les banlieues de LYON regorgent de spécimens
Crapules la semaine, détrousseurs l'week-end, qui l'haut du pavé tiennent
Ont l'bizness pour domaine. De la flemme? Non! Vivre sans fric
Equivaut ici à être en quarantaine. La peine?
Au courant, ouais, d'avance couru
L'chomdu force à aller au devant de tous les risques encourus
Concurrence? Trop aiguisée, déguisée,
Ne pas se laisser par un succès griser
Maîtriser son marché tenir correctement ses comptes
Pas d'Al Capone, de pontes, de contes de beflan sur la côte
Le gars qui pèse sait comment engraisser ses côtes
La réussite d'un soir, cousin, laisse-là à d'autres
Pas s'afficher, pas se faire ficher! Dès lors que de la légalité tu sors,
Dors d'un seul oeil l'or, c'est la discrétion,
Pas de séjours en prison, aux débrouillards je donne ma caution:
Evite les trahisons! Si on me reproche de soutenir la race des vampires,
J'affirme sans mentir "Faut qu'on s'en tire!"
Si t'as un bon chafrave et que tu baves,
Gardes ton avis, c'est pas du sport,
C'qui est en jeu c'est notre survie Sylvie,

Refrain

 
IPM Vers le haut Le bluff La galerie des glaces

Venom
Aux alentours de ma barre, y'a plein de vautours,
Que rien n'arrête, en mission pour toujours,
Connaissant par coeur leur code du menteur,
Sont tous passés experts bluffeurs, S.O.S. pour les soeurs,
Toutes sont des proies pour ces ensorceleurs,
L'heure passe, s'avance, l'équipe des chacals en place, bien...
Joue les saigneurs de coeurs, bourreaux, et mentent l'amour
Aux écervelés afin d'mieux sortir l'arme du fourreau,
Ces salauds n'ont plus d'respect, je vois qu'on me suspecte,
D'être un traître, un agent double, un pète-sec,
Du style fait un écart tricard, te vends en une sec,
Rage contre les mecs qui ont trop d'pecs,
Avec les poules caquettent mais, dans l'eau, se retrouvent le bec
Etant le narrateur, je demeure une énigme,
D'un texte sur les menteurs joue le jeu, on s'place avec les victimes
Le film se déroule dans ta ville au détour d'une rime,
Pêché d'chair et luxure, j'énumère, l'objet du crime,
Pour toute arme le compère Renard dispose,
De ruse et d'malice, en culot, c'est la fatale dose,
De magie comme celui d'OZ, de chose
Tu deviens une femme fatale qu'il veut pour une vie en rose?
Détrompe-toi, c'est du bluff

Refrain
Le bluff endort ton esprit pour assouvir ses envies
Le bluffeur ne vit que dans un monde perverti
Pour assouvir ses envies

Lucien 16S
Dans le délire des faux, je t'aime, glissé dans l'oreille,
Ce désir de crème se retrouver au 7ème
Problème! Des gars ont mordu à l'hameçon
Connais-tu la définition de ce que certaines chères appelent un pigeon?
Du statut de lov-lover, beaucoup sont devenus looser,
Un pigeon reste un pigeon mais quand celui-ci devient migrateur
Deuxième problème, les dames coeurs n'en sortent pas indemnes
Quand elles s'aperçoivent qu'elles ne sont pas seules dans le harem,
Thème: Pourquoi être salaud équivaut à un compliment?
Pourquoi se faire traiter de salope équivaut à un désagrément?
Je n'ai pas de réponses à donner, mais que veut-tu que je te dise?
J'ai un business: assainir les rimes sales,
Qu'elles te fassent l'effet d'une bise
Une devise: Ne pas être derche, ni deuze, ne pas se faire douze
Finir en blase de blues, ivre, en blazer, sur mesure taillé
Dans les soirées Afra, mon repère, une cachette pour rappeur
Freestylers, improvisateurs, esquiveurs
Pro des sensations sous le passant de la ceinture des vibrations
Le bluffeur se reconnaît au zouk, il porte des calecons
Toi-même tu sais pourquoi, je ne vais pas te faire de schéma
Tous les chemins mènent au bonda même si ça se dit pas Yepa

Lucien 16S
Boul' de mâle moulé en 501 LEVIS,
Recherche, femme langoureuse pour sexuels sévices,
V'la l'annonce, sûr, pas d'Miss
Même si selon le théorème "BM-HAREM",
En chéries la maille t'amène la crème
Mes guêtres j'traîne, derrière des simili-reines
Des fausses sirènes,
Qui veulent ken, Ken Ralph LAUREN
Alors que les gars pour Croco Siffredi s'prennent
De compréhension toujours un problème
Miss tique, à l'attaque du bluff en toc,
Du coq beauf qui pour t'coque lâche sa tchatche en bloc,
Sourire angélique, regard vicelard oblique, dans son slip pointe son bic,
Et démarre le Remix:
"T'es si belle que pour toi j'braquerai la BRINKS,
Risquerait ma vie, t'aimer est mon idée fixe,"
Un homme fidèle mais roi du sexe comme LANDRYX,
Ton rendez-vous des plaisirs exotiques

Refrain

 
IPM Vers le haut Tout c'que t'uaras pas La galerie des glaces

Lucien 16S
J'ai pas vécu le temps des yéyés mais l'époque des wèche wèche yo
J'ai trop de ratures sur les marges des cahiers, des effets spéciaux
Des textes en chantier de chanson française si on chantait
La chanson qu'on connaît, du fresh pour se faire de la monnaie.
C'est l'ère du soupçon, qui est vrai, qui est faux, qui revendique?
Qui pour du fric est cap de crever de misère psychologique?
Resterai-je toujours de ceux qui se mouchent le pif dans du rose PQ?
Qui se cassent le cul à faire la queue aux ASSEDIC à la Sécu?
Mes gars se plaignent, pourquoi on saigne?
Nos rimes l'expriment en freestyle sur 91.5 FM
Ou les concert en plein-air, microphone ouvert, la journée du maire
Des rimes le salaire voilà un morceau de merguez casher
Mais de qui se moque-t-on? Le but non lucratif, je sais que tu kiffes
Tape les initiales de mon groupe sur 36.17 VERIF
On voulait faire de moi quelqu'un de bien, ben voyons!
Ça ronfle pas bon vivant je parle fort, on me traite de voyou
Je rappe la galère, ma langue, le microphone deux étouffe-chrétien
Le delta 9 Tetra-H-C me soutient sans scrupules,
Mon attraction de crapule attire le blé, ma dignité se perd
Moi aussi je rappe comme ce type de la télé b.b
La différence: son clip me nargue à croire que tout est beau
Ses poches sont pleines comme son bide
Chez moi, rien de nouveau que du cerveau
Voit le biz freestyle téléphonique, passe-moi le standard faut que je kicke
Appelle tes producteurs, des directeurs artistiques,

Refrain
Des Mercedes, des piscines, des millions, des grosses villas
Tout ce que t'auras pas!
Des Rollex, des fêtes privées, des gonzesses, leur grosse paire de s...
Tout ce que t'auras pas!

Venom
Où j'vais dans le rap? J'sais pas.
J'y fonce ventre à terre, la rage en guise de booster,
Pas d'concurrents j'les enterre,
J'pète le feu, pour remplacer COKE et PEPS par SCHNAPS et SCHWEPPES
Être plein d'artifices, pour mieux serrer Miss feu au fesses... Sa race!
Mais j'rage peste, contre ceux qui engraissent, passent le test
Squattent le palace, quitte la téc' et squalent avec la jet set. Mazette!
Nique l'étiquette et l'éthique rapologique,
Face à une putain d'pile de liasses, de biftons, tu les feuilletes, c'est net!
Sans mes lunettes à 100 mètres, j'détecte la poindre piécette
Me rue dessus avant qu'un nèg' l'intercepte
Touche pas mon assiette. Mes dettes?
Payées. Donc, j'attends mon heure en undergrounder,
Reniflant du festin l'odeur avec mes pairs resquilleurs
C'qu'y'a de meilleur? Les petites pépés après les concerts tapées
Happées dans la spirale succès du vite fait, donc vite zappées,
Les pieds dans le showbizz on veut pour qu'vite on s'enlise,
Dans une vie d'étoile riche en friandises
Où je fais tout ce qui m'please. Avise mon chease de cafard,
Sourire barbare mon art cher, paye, un speech te blinde peuchère,
A tous les frères ta langue de capital te sers,
Alors aiguise tes serres, ferre. Le contrat rare pour flots d'or,
Fais ton gen-art pas d'mystères ou tocard moisis dans ta galère...

Refrain

Lucien 16S
Ma mifa pense que je perd mon temps dans la musique c'est embêtant,
Sans cesse ils me radotent:"travaille l'école c'est plus important".
Mes délires de devenir footballeur pro se sont estompés,
Si je me casse un os avec le R-A-P je ne peux pas me tromper,
J'au eu mon bac et je vois qu'il n'y a pas grand-chose pour moi sur terre,
Je ferais mes affaires en esquivant un taf de manard pour salaire
Du style intérim à gel 2000 pour S 2000, rime,
Ma ville sature de rappeurs confirmés et je trouve ça clean,
A part que rien ne change, on mange toujours la même bouffe,
Le verbe démange, on dérange, nos rimes s'étouffent, on s'essouffle
Pour rien. Nos paroles s'envolent, manque de suport sur bande
Pendant que les mauvais se vantent de vendre
Mais il y'en a que pour eux sur les ondes. Et moi, et moi et moi.

Venom
On s'voit s'pavaner, affalés dans des hamacs à s'vanner
Avec des Havanes et des femmes en bas-soleil. Tout c'qui faut Néné.
Négocier des contrats juteux, Paradis pour zicos damnés.
Faire les gorges se nouer sans crâner après toutes ces années,
Où sur nous on a plané? Juste récompense que ces fans conquis glanés,
On veut connaître le sommet avant que nos talents soient fanés

 
IPM Vers le haut Mortel poison La galerie des glaces

Refrain
Chez nous c’est la province, les scarlats en Lévis
Les pellos qui flippent sans cesse, les babtous fachos les dékiss
Le stress qui oppresse une jeunesse au bord du précipice, quoi d’neuf ?
Y’a pas photo, j’aggripe le chrome, danger, je me hisse,
L’infâme ville de Lyon, nouvelle sauce, nouveau larron,
Ärsenik, sine qua non, IPM, un putain de jargon, un style vocal en faction,
Des séquences plasma à foison, un morceau FAT pour l’asphalte, mortel poison

Venom
Venom plus Ärsenik ça donne, du rap la nouvelle donne,
Mortel poison pas d’antidote, c’est ainsi que grimpe notre côte,
Au box-office des toxs du rap féroce, j’ai la substance qui te foncedé,
Sans que tu sois overdosé rallie le verbe s’épuiser t’es possédé,
Par une super team qui a la volonté de ne pas céder,
De la famille s’aider pousse l’adversaire à crier : Maiday ! ! !
Les dés d’ores et déjà du sort ont décidé ; de l’union la force fausse le jeu
L’opposant dans la fosse…qu’est-ce qui se passe ? ? ? Le poids des ans s’amasse,
La France succombe en masse à un phénomène qui a plus d’effets qu’une bombe,
Le nombre des adeptes va en grandissant,
Sans miroir grossissant, l’effet d’optique est saisissant :
Seigneur rap tout puissant !
Jet de vers, jet de pierre : du troisième millénaire lumière,
L’atmosphère entière s’enflamme quand viennennt scander les frères véners,
Les nerfs se tendent, les bouches scandent les airs,
De l’épicentre aux confins se répand l’entrain, la salle se consume,
Ainsi le poison fait son chemin.

Refrain

Calbo
Je déplace le chau’, pour étoffer le complot,
Ärsenik, IPM, empoisonne les ghettos, pour la Lyonnaise Des Flows,
Explosion d’un renouveau toujours au rendez-vous, explosion dans les veau-cer,
Que personne reste debout !
Le compte est bon ; OK !, on peut coquer, choquer, escroquer les toqués
Qui se moquaient de notre art, débloquer les loquets,
Et croquer dans l’avant-bras des cravatés, déverser le poison mortel,
A défaut de tous les savater.

Lino
J’emmerde la PM, le contrôle le réseau comme IBM,
Futurs rouleurs en BM, Vroum, Vroum ! ! Quand l’Ärsenik croise IPM,
Les tasspé aiment, les lascars me donnent du respect,
MC suspect sur le thème, je cause comme un PM,
AK pose l’emblème : Secteur Ä explose et rend blême,
Avec perte et fracas ma prose je sème, ose étaler racailles sur le track,
Rimes toxiques pour victimes qu’on traque dans les HLM,
Je craque comme en zonz’, les gonzes craquent,
Les bronzés attaquent, braquent,
On kicke comme des shaolins,
Bonze on claque, les fions jusqu’à Lyon, souille le sillon,
Le talion c’est ma loi, en mission, mortel poison.

Refrain

Kesto
Nouvelle orientation, forte impression, du mic l’appréhension
Permet de faire monter la pression,
Lors des sessions de rap, d’Ärsenik la force de frappe renforce l’impact,
Fait suivre la jacte d’actes, affecte les mecs, maque,
Plaque la bac sur une attaque : pas de prison pour les tueurs de FNAC.
Sixième chau’, Lyonnaise des flows faut que débordent les caniveaux,
Que canent les rivaux de Villiers-Le-Bel à Vaulx.
Le Venin vocal te somme, que monte le niveau de Venom,
Qu’il s’impose, comme la norme de tuerie en somme de Panam jusqu’à Lugdunum.
On lâchera tout quand y’aura plus de conseils à donner,
De ‘seille à voler de coins à zoner,
De cons à raisonner, de raisons pour gommer,
A traîner, à vie dans les técis paumées, la nuit déconner,
De faces à empoisonner.

Refrain (x2)

 
IPM Vers le haut Les lascars aiment la rate La galerie des glaces

Refrain
Les lascars aiment la rate
Tout l'monde la hait mais pour l'argent
Beaucoup de chemins t'y mènent
Car certains ont trop d'facilité pour s'mettre dans les problèmes
Les lascars aiment la rate
Une phrase à 10 degrés 10 d'ironie sur mon barème,
Quand on t'y emmène, c'est pour te faire bouffer dans l'arène

Venom
Il a pas d'nom pas de visage, l'individu se fond sous la rage,
L'orage qui s'agite dans sa tête est le même pour ceux d'son âge,
Il veut, le beurre, l'argent du beurre, la crémière, sa blouse et sa soeur
Il peut tuer père, mère et frère si tu ne le règles pas à l'heure, pleure!
Tristesse et désespoir, le monstre de la cité dortoir erre dans l'espoir
D'pécho une poire, si ça foire gare au commissariat y'a trop d'histoires
Su c'jeunot, ce jeune noir qui y fait même figure de star
Cerveau du crime? Non, l'éternel poissard, l'crevard, l'trimard
Maintenant en interrogatoire se marre, narre
Ses méfaits à Berliet Marius les inspaves, son auditoire se gavent, bavent
Sur le cafard mangeur de baffes.
Phénomène bizarre il y revient toujours
Poussé par des G A V l'amour, à croire qu'il se berce de rêves de mitard
Car rares sont ses larcins non tricards, entre vie d'lascars et d'bagnards
Un même sas: les fourgueres de rapaces. Pillard vicelard ressasse
Où la maille trépasse, les lards passent, te coincent, pour ta crasse
Y'a pas d'grâce! C'est pour les banlieusards espoirs en coup d'trafalgar
La rate t'attend fils, tu tombes rhlass..

Refrain

Lucien 16S
Peur d'une cité hantée, d'être tenté de tuer son prochain
D'être tenté de faire des sacs à main ou escroquer
Pas de main tendue que de pièges dans ce bric-à-brac hétéroclite
Une spirale vicieuse dont le corollaire est la casse de brique
Être impliqué dans de sales histoires noires,
Avoir un choix à faire entre la foi, la croix et le poignard
Dis-toi qu'en réalité c'est du chacun pour sa peau,
On se casse du glucose sur le dos
Et si tu crois qu'on à le temps de montrer le bon exemple
Si tu crois que c'est simple de faire de la poésie à base de sample
Ma vie, la survie, un sursis, trop de soucis
On se protège plus des prote-képi que de certaines maladies
Y'a urgence on vit dans un milieu inhospitalier
La lâcheté des mauvaises fréquentations
Mène trop de fois au pénitencier
Une place mortuaire pour gars de mon espèce.
Un espace space, hospice synonyme de tristesse
A croire que les lascars aiment la rate

Refrain

Venom
6 heures du mat' on frappe
La peste s'abat sur SAINT-PRIEST, même sort même milieu
Des tours des MINGUETTES jusqu'à RILLIEUX, pas d'bol SAINT-PAUL
Ça vaut ce que ça vaut à VAULX, ça se paye cher à la DUCHERE
Quand on sert les frères
Si ces rimes j'DECINES par MEYZIEU, c'est qu'en ce lieu-dit
Les bandits des dits taudis grandit dans un engranage maudit
S'il tombe pas parce qu'il donne dans le branchage d'AUDI
On le serre dans des bagarres où faut être le plus hardi, pardi

Lucien 16S
J'évite les rencontres du troisième type, PLACE DU P'
Brigade des stup', zut, baisse tout doucement ton zip
Flippe sur toi tu as du shit, une chute
Pas de chatte, il n'y a pas moyen de moyenner de monnayer
Épilogue: les kisdés sur nous font bien leur métier
De PIERRE BÉ jusqu'aux BLES D'OR
Il n'y a plus de sérénité, faut se méfier
De qui tu es lié, à qui tu es lié
Que ce soit à BRON-TERAILLON, à MERMOZ ou aux quartiers GERLAND
Garde à v', plus rien de motivant, un conseil: il faut être vigilant

Refrain

 
IPM Vers le haut Héros/final La galerie des glaces

Refrain
Je suis le héros d'un sitcom tragique qui est la vie,
Le premier rôle, le numéro un, la star, celui qui contrôle,
Le héros se doit de piger le jeu, parfaire son rôle,
Pour ne pas rester flat donc zéro.

On ne vit qu'une fois, renoi, seuls les chats en ont neuf, toutefois,
J'ai autant de personnages qu'il y a de coups de bluff,
Mes qualités j'ai, mes défauts aussi,
Je les investi, sachant que c'est l'assurance de se faire une vie,
L'envie est un puissant moteur du monde, un regard à la ronde,
T'informe qu'on te sanctionne si tu perds de précieuses secondes,
Nos vies: des comédies,
Moyen terme entre série télé et le jeu de Monopoly,
La société où j'évolue est basée sur des valeurs telles que l'apparence,
Les enjeux: l'argent, le pouvoir, le sexe.
Les moyens: choix, persuasion ou violence,
Et comme de connivence,
On se sert de sa malice pour, sur le prochain, prendre de l'avance,
Dans le but d'engendrer l'heureux concours de circonstances,
Faisant de toi une personne dotée d'importance,
Entre différents choix, différents stratégies je balance,
Comme tous, je suis contraint d'être acteur depuis ma naissance,

Refrain

Le nombre de glaces de la galerie, en rapport à celui d'acteur,
Face à certaines perfidies, J.R. EWING un enfant de choeur,
La Galerie des Glaces, le palais de l'attrait,
Une orgie de portraits,
Son principal intérêt: y voir sa face,
Tous dedans, mais pour certains le miroir se fracasse,
Désillusion, ne restent que les bris de glace,
Sept ans de malheur et plus pour se faire une tête,
Loin d'être à la fête je suis, si je sue,
Il en va de ma vie, en cas d'échec pas de devis,
Seule option, je réussis. Jouir ou souffrir, à toi de choisir,
Ma chance je vais saisir, la dernière action
Est toujours celle du dernier soupir,
Entre-temps, plus d'artifices et de vice pour esbroufer,
Etre jeune premier ou éternel looser, pas besoin de ploufer,
Cette fois je pose ma mise, écarte le sort, y a plus de malchance,
En ce qui me concerne, les jours sont faits.

Refrain