Shurik'n
Où je vis ?
Shurik'n | ![]() |
Où je vis ? |
Oh,
qu'est-ce que tu as à me regarder?
Qui, moi?
Toujours
vif, comme au premier jour de cours
Où tour à tour les mecs te matent
Claque pas de genous ou
T'es viré de la cour
Tenir le coup, regard froid
Fais pas le tocard
L'oeil au beurre noir
Faut mieux le faire que l'avoir
Dès le plus jeune âge engraîné
A évoluer dans une meute où l'ego
Se fait les dents sur les colliers d'à-côté
Où les réputations se font et se défont
Où les moins costauds enjambent les ponts
Où se défoncent sans modération
En guerre permanente avec les autres
Les bandes se forment
On comprend vite
qu'on est plus fort avec ses potes
En somme, voici venir l'âge béni
Où tu te crois homme, mais t'es qu'un con
Et il y a qu'à toi qu'on l'a pas dit
Les autres jouent les caïds pour une bille
Puis une fille, les poils s'hérissent
Les dents grincent
On tape pour des pécadilles
Evite les yeux,
on doit pas voir quand ça va mal
La moindre faille physique ou mentale
L'issue peut être fatale
On grandit au milieu des rônins
Chacun sa barque pourrie
Et sur sa merde, merde
Chacun sa voix, sa vie
Devant l'adversité, les coudes se soudent
On pousse un kiai de toute sa taille
Prêt à mourir comme un samurai
Refrain
(x2)
On
joue dans un chambaras
La fierté, la loi
Tue, comme un bon vieux Kurosawa
La main sur le katana
Même si la peur m'assaille
Je partirai comme un samurai
Les
temps passent
? grandi entre le fer et la soie
La soie, c'est avec le fer qu'il l'a acquise
Aux prises avec la pression
La presse relate ses actions
La prison souvent remplace le paxon
Le ponpon s'agite au-dessus de nos têtes
Chacun le veut pour lui
Un billet pour le manège
Gratuit, vérouillé
La nuit les lampadaires se morphent en mecs
Une seule quête, les pépètes
Quand t'as les sous tu drives une 7-20
Et tu touches des seins
On lutte
Souvent on butte sur le pied du voisin
Espace restreint
On geule souvent, on en vient aux mains
Pour tout et rien
Ca finit devant témoins
Et va savoir combien de temps on peut rester
sans voir les siens
Comprends bien
C'est une réalité, pas une BD
Les sens toujours éveillés
Eviter les embûches
Les femmes risquées
Les boîtes piégées
Les gens ont changé
La rue est mal fréquentée
Surtout sors pas sans tes papiers
Ca peut gâcher la soirée
J'ai combattu
J'ai eu mon heure, mon jour
Je verse un verset
pour ceux qui attendent leur tour
Et ceux qui ne rigoleront plus
On baissera pas les bras
On n'est pas né pour ça
Même vaincu, on se jettera dans la bataille
Pour l'honneur, comme un samurai
Refrain
Shurik'n | ![]() |
Où je vis ? |
Mais
qu'est-ce que je vais leur dire
Maintenant qu'ils sont là?
Bienvenue, ça fait longtemps qu'on vous attends?
Franchement, on n'y croyais plus
Vaut mieux que vous le sachiez
Je ne sais pas vraiment à quoi vous pensiez
Une chose est sûre, vous n'avez rien à nous envier
Je parie que chez vous les jours s'écoulent
Inéxorablement, calmes
Ici, pas un ne passe sans qu'un gosse trépasse
Les larmes succèdent aux larmes
Je parie que vos pères vivent plus longtemps
Vos mères sourient plus souvent
Ici, il y a les chanceux et ceux suent leur sang
Les sans-abris, démunis
Je sens que vous ne comprenez pas ce que je dis
Tant mieux; ici, c'est un peu comme les étoiles
La nuit les mecs décalent plus vite une blate sur une plainte
Les plaintes pour vol volent
Les gens s'affolent
Le FN colle, la haine racolle, y'a plus d'auréoles
Les pouris se gavent
Les petits tombent quand les caves bavent
Je parie que chez vous y'a moins de tombes
Ici, c'est grave, y'a des pères qui battent leurs gamins
Disent qu'ils les aiment
Et certains hommes aiment leur femme avec des chrisanthèmes
La passion prend le dessus souvent
Trop souvent asservie par un dogme
Les fanatiques se lavent dans des bains de sang
Un peu, je vous jure, c'est pas la fin de votre quête
Ni la bonne planète
Ici, les gens différents, ça inquiète
Refrain
(x2)
Vois
où je vis
Des gens meurent encore de faim ici
De froid, d'ennui
Certains fleurtent avec l'oubli
On plie ou on paie le prix
Vois ceux qui en rient
La conscience
C'est comme les taches, ça s'essuie
Je
sais pas comment c'est chez vous
Ici l'argent fait la loi
Les lois sont faites par et pour ceux qui en ont
Les autres affutent leus dents
Trop de vies abreuvent les sillons
Trop de croix au crayon
Baillonette au canons
L'homme tue l'homme pour des ronds
Si j'étais vous, je ne resterais pas là
Même si on vous accueille aujourd'hui
Demain, on vous jettera, croyez-moi
La couleur crée des frayeurs
Chez ceux qui ignorent la voie du coeur
Mais y'en a trop, y'a sûrement une erreur
Ailleurs, je suis sûr que c'est pas comme ça
Quoi, me faites pas croire
Que là-bas aussi les cons sont roi
On a eut deux guerres, Hitler
Et y'a encore des gens avec le même genre d'idées
Pas claires pour les pas clairs
Alors je prie les pères, vos grands-pères
S'endorment sûrement au coin du feu le soir
Ici, c'est l'hospice
Rien à foutre, l'histoire c'est un tableau noir
Bien sûr, j'ai peur des fois, je pense à ?
Je crains qu'il ne blesse Yanis
Petite geisha ne cachera pas ses tresses
Je saignerai pour ça, les poings serrés
Sans geindre, j'avancerai droit vers l'autre
Prêt pour une dernière étreinte
J'espère que chez vous c'est pas comme chez moi
Construire sa vie avec la mort en soi
Vivre en armure, sentir son sang devenir froid
Je sais, c'est pas gai, mais tout est vrai
Ici les gens pas comme les autres
On les haïs depuis l'éternité
Refrain
Mars
9.8.
Vois où je vis
Shurik'n | ![]() |
Où je vis ? |
Liberté pour tous, paroles en l'air criées
bien haut
Fumigènes, poudre aux yeux, qui deviennent gaz lacrimo
Au pays de la libre opinion certains ont des propos
Qui lèvent ce droit à la moitié de la population
Rues pas sûres pour un Noir, tard le soir, délits de sales
geules
Contrôles, fouilles, nuits au placard, la liberté de l'autre
Est bien trop grande, la mienne disparait, les pointes fusent
Mais il m'est juste permi de la fermer, croupissante
Au fond d'un vieux grenier gardée par deux pépés
En costumes gris, attaché-cases, sourires de nouveaux-nés
Ecouteurs branchés dams les oreilles, rien ne leur échappe
divinité omniprésente, finie la vie privée
On m'a dit qu'elle est là, je ne l'ai pas vue passer
Trop rapide, elle s'est barrée et là, je peux plus la rattraper
Refrain
La
liberté était là il y a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le
vent
Je peux toujours rêver mon enfant et croire au Père-Noël
Pour la fraternité, j'espère que tu as le temps
Toujours le mec pas clair qu'on fouille,
le petit qui dérouille qu'on vérouille, justice à deux
vitesses, le glaive est rouillé ?
On ne s'habille pas pareil, tu vois, seulement, l'habit fait le
moine
Tant pis pour moi, j'ai fait mon choix, les préjugés traquent
La batte frappe, obligé de zigaguer, pour une zigzague roulée
On prend plus que pour vol, qualifié de forfait des ronds
Sur le dos du faible qui fuse la décadence, image de déchéance
Démence devient indécence, on use à outrance de violence
J'en perd mes sens et pense à l'urgence
Les cons s'en gavent la panse, stopper l'émergence
Fraternité se livrant au fratricide, partis politiques
Dogmes liberticides, montée en flèche du taux de suicide
Epuisés, les mecs stopent leurs quêtes, abattus
Ils trouvent le réconfort dans la douceur d'une balle dans la tête
Du plus friqué au plus fauché, y'a pas un fossé
Pour un Pascal froissé, fissa, on fait crier l'acier, spécial
SDF
Pour Noël, la conscience s'éveille et entre deux mois
De décembre, elle crève, les peuples tombent
ça tire dans tous les sens, je te jure, ici, pour des baskets
Tu perds l'usage de tes jambes, sans-papiers virés
à coups de pieds, du temple de la charité
Comme des stars de la criminalité, les personnalités mangent
Laissent les miettes et prennent l'argent
Pour un élixir d'immortalité pour survivre à l'humanité
Aveuglés par la finalité, on perd la vitalité, la volonté
vacille, victoire de l'agressivité, elle était là, du moins je
croyais
C'était pas vrai, elle s'est barrée, on m'a blousé
Et là, je peux plus la rattraper
Refrain
Shurik'n & Faf Larage | ![]() |
Où je vis ? |
FAF
LARAGE
Fils,
ignore la voix, le duc
Mais c'est pas moi, tu sais qui parle
Hip Hop mix, mixe, si on y reste, ça suffit
Cesser, on nous supplie
Sur ta vie, on oublie
[Dédicace de Mars]
Génération des fils de zoufli
On fout le feu, rien à foutre de la ?
C'est pour ceux
Qui crachent dans la soupe et
Qui pensent comme eux
Holocauste, fils, tu le sais
C'est pas si loin
Des bouseux et des vieux haineux
En veulent à nos racines
Voient nos destins au bout d'une corde
Juste pour la forme
Si c'est pas ton cas, enculé
Regarde pour qui tu votes
Plus de négligence, ni de chance
Quand vient l'heure au bal de la souffrance
Personne n'espère une dernière danse
Rue sombre, les murs tombent
La grande faucheuse fait ses rondes
Et on espère ne pas la croiser
Mais s'il le faut, faire un bout de chemin à ses côtés
Soit, et si on plie, on s'mange, on ne se relève pas
Dieu nous regarde
Alors, Mc, justifie ta tâche
Mars, on représente le sud, on dit ce qui se passe
Ici, on a la musique pour nous, le feeling et les larmes
La fierté et la rage comptent dans nos rimes
Refrain
(x2)
On
vide nos armes
La violence s'entend dans la chance
Marseille, mon clan
C'est pourquoi on représente les nôtres
Mon peuple maudit, pour mon école et ma vie
SHURIK'N
La
ville et notre quartier
Sans relache arpentés
Charpentés, comme une belle femme, les rues sont vides
Et si t'es impossible à dompter
Difficile d'éviter, l'entité révoltée
Poches vides, coeur gonflé
Les idées reçues, les clichés persistent et
Pas mal de gars décidés veulent résister
Suis la piste et puis c'est, y'a pas à dire c'est
Live de Mars et ça le fait
Eh, faut pas fuire, je viens de commencer
Je ferai ce qu'il faut pour que la flemme crâme, poto
Quitte à monter au créneau
Un bon cokteil molo
A l'ancienne, fréro, essuie ta sueur
[Mon garde-coeur]
Même sous les clameurs on commet pas d'erreurs
On focalise, sonde la peur
Peur de rien, et dites-leur bien
Qu'on marche qu'avec des mecs droits comme leur conscience
[Ca fout la trouille, hein?]
Pourtant ma ville garde le sourire
Endurcis, certains on compris
Les autres s'appuient sur un mur et soupirent
Tant pis, c'est la vie
C'est ce qu'on écrit
S'il faut le crier, faudra pas nous prier
On représente ce qu'on est, fils
Et ça va pas s'arrêter ici
Les double dragons visent haut pour la lune noire
Shurik'n
Faf Larage
Pour le C.O.
Dans le lard
Refrain
Shurik'n | ![]() |
Où je vis ? |
6 heures du soir
Depuis la veille on avait préparé le coup
Pensé, repensé à tout
Voitures, flingues, sacs, encaisse jusqu'au bout
C'est l'heure, tout le monde en place
Soyez très vigilant : Surtout restez calmes
On ne verse pas de sang inutilement
Mais ça a foiré
Un type est arrivé pour prendre à bouffer
Un des miens trop paniqué
A tiré un pruneau dur a digérer
L'enfer commence
On saute dans les voitures les sacs vides
Démarrage en trombe
Déjà la cavalerie rapplique
S'en suit une course poursuite épique
à travers les rues de la ville.
On aurait du mourir cent fois
Mais les dieux ont plus de vices
qu'un agent de police
Classique, coincés par une benne a ordure,
piégés, pris, les sirènes se rapprochent
J'entends d'ici le cliquetis des menottes
Le bilan est lourd: 5 passants écrasés
Une voiture et ses occupants
disparus dans un nuage de fumée
Payer le prix fort
Sanction peine capitale dans les dents
Enfermé dans un bastion, depuis j'attends
Refrain
Je
voulais le vie de château,
Des femmes et des veuves clico des merco
Que du boulot coincé, Jackpot au casino
Je voulais des virées en bateau
Du caviar dans un seau, des limo
avec chauffeur, pas question de rouler en Twingo
Je voulais le vie de château,
Des femmes et des veuves clico des merco
Sapé Hugo
à Ryo
Je voulais aller plus haut,
toucher l Olympe. finir au Panthéon
Je voulais le vie de château
Je n'ais eu que le donjon
Sorti de la jungle, enfermé chez les
fauves
La taule c'est pas le Club Med.
Ici, même en cage c'est d'un oeil
qu'il faut que tu dormes, sommeil agité, cauchemar
tous le soirs la grande faucheuse vient taper
à mes barreaux, devant mes yeux
jouant avec son maudit gousset
le temps d'un regret tardif, c'est la sonnerie du dîner
Dans la cantine empilés, gamelles sales, regard d'acier, éviter
sentir l'embrouille venir
Je veux pas survivre pour mourir
Pire, dans mon utopie j'ai cru qu'une grâce allait me secourir
Tourner, tourner sans arrêt dans cette cour comme un félidé
La poussière me pique les yeux, je suis fatigué
je veux rentrer dans mes quartiers.
Le jour fuit, la nuit tombe
les remords sont plus persistants
et moi, assis là dans la pénombre
j'attends, j'attends
Refrain
Dernier matin, dernier déjeuner , dernière
tartine beurrée
Les regards changent, tout le monde sait
Je sens leur pitié m'étouffer
L'ultime verre, je le refuserai
J'ai décidé, je veux crever sainement, enfin façon de parler
Je me suis surpris à rêver de si
Si j'étais resté à l'école? Si j'avais pas braqué?
Enfin c'est fait, tant pis, traitement de faveur
Douche, parfum, cigarettes à volonté
Mais j'ai stoppé, je veux pas qu'on dise de moi
un fumeur et meurtrier
Mes derniers pas sur la coursive, c'est la quille aujourd'hui
Je me suis arrêté pour parler, le maton n'a pas bronché
J'ai expédié le curé, le couloir s'est présenté
Traversé en 20 secondes
Puis c'est le noir, j'ai les yeux bandés
Je meurs d'envie de les supplier, Mais je peux pas céder
J'ai commencé un jeu, la partie n'est pas terminée
Des voix autour de moi
Des bras m'empoignent et guident mes pas
Je butte sur une chaise, attaché, je peux plus bouger les
poignets
j'attends...
Refrain
Shurik'n | ![]() |
Où je vis ? |
"Bon,
messieurs, comme nous en avons été informé ce matin,
notre vieil ami est vivant, et en bonne santé.
-Oui, c'est exact, et vous ne le trouverez jamais.
Il est trop malin."
Je
baptise un nouveau stylo
Signe ma feuille immaculée
La Vierge n'est plus
Mordu d'arts martiaux, trop de styles au
Devant de la scène, pile au premier rang
Je capte et retranscris les faits
Tel est mon lot
Montreur de mots, diseur d'images
Ouvreur de cages, compteur des mots
Ecrire ma rage sur page
Vomir ma noirceur
En live des canivaux, un roi sans vassaux
Un capitaine coulant avec son vaisseau
Un rien qui dérange sur moi
Ils braquent leurs faisseaux
Là, je disparais, subtile jusqu'à l'invisible
Efface les traces sauf celles faites
Au feutre à bille indélébile, sur vinil
Je me fous de savoir qui s'en souviendra
Ce qui compte, c'est l'ici et maintenant
Pas ce qui se passera dans dix ans
Sans chichis, une vérité défèrle, amère est mon verbe
J'écris souvent mes vers sur les nerfs
Acerbe, je balance mes tripes sur claire fontaine
Au feeling
J'aime pas le travail à la chaîne
Digne et si je ne t'aime pas
Je ne dirai pas que je t'aime
Ca gène et c'est ce que j'aime: râler
Dire ma vérité, irriter, rester
Un haut-parleur sur on toujours prêt à brailler
Trop de choses à dire, pas le temps de pendre
Au bout d'une canne à pêche
9.8. un fugitif
Toujours sur la brèche
Refrain
Ils
ont voulu me piéger
Mais j'ai filé, esquivé les filets, assiégé
Ne croyez pas que je vais me défiler
Je reste un fugitif, futé, affuté
Une caméra, le mirador
Ne ferme qu'un oeil quand Marseille s'endort
"Qui
es-tu?"
Un fugitif
"Qui es-tu?"
Un haut-parleur trop souvent placé au centre du viseur
Les
mots sont la voix du coeur
Le coeur, une voix pour les mots
Parfois les mots portent de la rancoeur
Les mains deviennent des marteaux
Plante ton cul pour éviter les pieds
Gaffe où tu les mets
Le piège se ferme avant que t'ait pu dire ...
Se fier à qui, à quoi
Les temps sont durs
On croit qu'en soit
Avant que la vie, mais à l'usure
J'en colle cinq sur ta figure
Faché sur feuille, je peux pas falcifier les faits
Les faits me gardent
Mais j'oublie pas que jadis je fus fauché
Garder les yeux ouverts
Survivre en point de mire
Trop souvent les fermer dans un soupir
Ca lasse les pires, ça tue le devenir
Brisé par le ressac d'en haut
Les barques chavirent
Faut bien le dire
Avant que ça empire
Tenter de secouer le navire
Je donne ma vérité à froid
De la bascour des miracles
Comme un crochet gauche, foie
Comme dit mes co qui tacle
Prêt à mouiller le maillot sans compter
On joue à une touche
Et si c'est louche, on laisse filer, on touche
Le franc lourd, ça fait couler
Souvent sauvé par les gibaules
Tu trouves ça drôle
Mais crois-moi, quand t'as peur, tu voles
Y'a pas besoin de fumer, filmer
Transcris, mémoriser, clamer
Les infos naissent quand le jour se lève
Et meurent quand le rêve naît, et là j'entre en scène
Trente-cinq au poing, bute dans la poche
Fouille chaque recoin, tout ce qui cloche
Sera sujet demain, les pontes me donneront la chasse
Pour rien
Un fugitif, toujours en place
Toi-même, tu sais, gamin
Ils
ont voulu me piéger
Mais j'ai filé, esquivé les filets, assiégé
Ne croyez pas que je vais me défiler
Je reste un fugitif, futé, affuté
Une caméra cachée à l'affut
Observateur à chaque coin de rue
Refrain
"Il sort de notre périmètre, il sort de notre périmètre..."
Shurik'n | ![]() |
Où je vis ? |
Q'un seul tienne et tous les autres
suivront
Tu te rend compte, on l'a fait
Plantés au métro toute la journée
Aujourd'hui on est artistes reconnus, renommés
Pourtant, je me revois dire à mes parents
Je fais du rap, j'arrête le taf
J'ai cru qu'ils allaient me tuer
Mon père m'aurait bien collé quelques baffes
Les baffles collées sur les oreilles
Mon premier texte est né, engagé socialement
Du genre: énervé toute l'année
Et grillé avant d'avoir vécut
Chaque fois qu'on avait bu, on refaisait la Terre
Les pieds collés à la rue
Coller nos pieds au cul des skins
Il a fallu sévir avec avec plaisir
On pouvait pas laisser des étrangers nous envahir
Le freetime est devenu la maison
En toute saison, sur les sièges j'étais collé nos prénoms
Coller nos prénoms sur les murs, ça nous a plu
Un temps très court
Ce qu'on voulait tous, c'était
Déchirer sur la mesure
Regarde nous maintenant toujours ensembles
Plus forts, réalisant nos rêves
Comme un minot découvre un trésor
Alors s'il faut recommencer, j'irai
Sauf si c'est pas avec les mêmes personnes
Rares sont ceux qui ont des amis sur qui compter
Et puis, tout seul, ça sera moins bien
C'est sûr, je préfère de loin y aller avec les miens
Refrain
Je
marche avec les miens
Combien te diront la même chose
Je garde tes arrières, tu gardes les miens
Pas de marche arrière, rien ne change un homme
Seul et
Moi, si j'en encaisse trop, je sais qui rendra les coups
T'auras affaire aux miens
Beaucoup te diront la même chose
Je garde tes arrières, tu gardes les miens
Pas de marche arrière, rien ne change un homme
Seul et
Mais eux, s'ils en encaissent trop
Ils savent qui rendra les coups
On vient de M.A.R.S.
Sept ans déjà, j'y crois pas
En fait, personne n'y croyait
A l'époque je crois qu'on était
Vingt tout au plus
L'arrêt de bus devenait squat quant il pleuvait
Vu qu'on était dehors même quand
Les sac à puces se planquaient
Remarquez c'est sûr, il valait mieux
Ambitieux, pas au point d'agresser l'écureil
Ou de braquer des vieux
Acros du micro, ça nous a aidé à lire plus de bouquins
A moins faire le malin
A vouloir continuer même si demain c'est loin
C'est loin le temps de la maison hantée
Les buildings sur la tête, on en voulait au monde entier
Sur des rythmes effrénés
Effrayés, certains nous prenaient pour des voyous
Même nos potes nous chambraient
A part nous, personne croyait en nous
Dix ans de carrière on passés, gazier
Beaucoup de disques écoulés
Si on faisait de la variété
On réveillonerait chez Barclay
En deux navets, on serait gavés
Pire, peut-être qu'on ferait construire à Saint-Tropez
Pour flamber en cabriolet
C'est pas le genre de la maison
Tout pour la rime, sans concessions
Sous nos stylos, la vie subit une prise de tension
Pourtant la tension monte d'un cran
Comme quoi on a des raisons
Malgré le "qu'en dira-t-on?"
Après dix ans, on brandit nos blasons
Comme Toubon
Marseillais, on s'engeule parfois
Mais on se marre plus alors ça va
Les disputes ne durent pas
Je dis qu'il a fallut passer par là
Les joies, les peurs
Les potes écoutent ce qu'on dit
Maintenant ils savent qu'on écrit avec le coeur
Même si on leur dit pas
L'orgueil, c'est comme ça
Refrain
Shurik'n | ![]() |
Où je vis ? |
"Le rêve que l'on y a enfermé peut durer jusqu'à la fin du monde"
Pas trimer comme un connard
Rentre tard le soir
Les mains noires de camboui
M'empêche de dire bonsoir à ma famille
Ne pas faire la queue au PMU
Le tiquet à la main, avoir perdu
Rester la langue pendue
Mais pas s'avouer vaincu
Ne pas en chier pour renter en boîte
Marcher sans que le flics m'enboitent
Ne pas, dès que je sors, sortir ma carte
Ca rend les mains moites
De boîte de conserve en boîte de conserve
Ne pas avoir le goût du fer
Quand ma vie est l'enfer
Ne pas regarder les infos, content
En me disant "y'a pire que moi"
Moi, j'ai toujours une chance au loto
J'aimerais avoir une vie normale, banale
Parsemée de marmaille
Sortir mon chien, boire mon café
Lire mon journal les pieds sur terre
Parmi les clebs
Y'a que de la pression
Les gosses croquent la mort à pleines dents
Comme dans une barre de Lion
Les carries c'est rien, on s'en remet
Et puis un jour, tu mords trop fort
Et là tu perds ton dentier sur ton pallier
Ne me pince pas, je ne veux pas m'éveiller
Laisse-moi dormir chez moi
La réalité nous fait subir le pire
Ceux qui désirent saisir le rêve
En rêveront toujours, sauf dans les thrillers
Où je cherche mon tour
Les marchands passent pas ici
Le grillage fait ta nuit
Tant pis, on dormira
Quand on aura suffisament roulé, fuit
Ce truc bizarre entre sommeil et vie
Beaucoup restent sur le parvie
Tenatent le diable, font tapis pour le profit
Et la roue tourne, pas pour la fortune
Sur le bitume, y pousse pas de tunes
Que de la poisse et de l'infortune
Et tue l'habitude rue l'insolante
Collante, me fait penser qu'à ma pensée
Y'a qu'un pensement de billets
Pour colmater les plaies, pigé?
La cécité est une nécessité
Pour insister, avancer
Ici, y'a pas de Moïse, la merde va pas s'écarter
C'est comme ça que ça marche
J'enlève la bâche, un flash de vrai cash
Auprès desquels nos rêves font tâche
C'est pour ça qu'on les caches, bébé
Refrain
Mes
rêves?
Quels rêves?
Même nos rêves c'est des cauchemards
A chaque mauvais coup qui frappe mon destin s'égare
Mes rêves?
Quels rêves?
Même nos rêves c'est des cauchemards
A chaque mauvais coup qui frappe
C'est pas le pays des merveilles
Pas de trèves pour les rêves
Reste en mode veille, sinon crève
L'histoire sâchève avant d'avoir commencé
Pour en éviter d'en arriver là
Vaut mieux pas rêver, rester réveiller
Mes rêves,
mes rêves à moi
Rester sur terre, solitaire
Avec ma musique seulement
Ne pas penser à l'argent
Ne plus penser au bafond, à ma vie
A ce genre de truc
Quand on a pas un rond, rester relax
Pas évident, fréro
Résister tous les jours à cause de mauvais parcours
Que j'ai choisi dix ans avant
Nous rapporter responsabilités engagées
Il faut se débrouiller, que faire?
Faire semblant de m'amuser?
Frappé par la foudre du mal qui m'entourre de ses éclairs
Je rêve de beau temps
Mais le paradis n'est pas sur terre
Le Cerbère veille sur Marseille, la porte de l'enfer
Pour la plupart de nes frères
Servir le mal est devenu une bonne affaire, un cauchemard
Mon répertoire de textes aigris
A cause de ma putain de vie j'écris
Mes rêves, mes rêves, mes rêves
Pour l'instant me fuient
Comme une proie devant un prédateur
L'orateur chasse le savoir qui vient du coeur
Pour mon ami flambeur
Je te soufaite que du bonheur
Mais tu le sais, nul ne sait de quoi sera fait demain
Demain c'est loin
Je fais avec en tirant sur mes joints du matin au soir
Dans mes rêves y'a pas de miroirs
La double personnalité reste dans un tiroir
Seule la compassion existe, pour t'émouvoir
Un rêve dans un rêve
La trève que mes amis jamais ne crèvent
Lucifer me maudit à chaque fois que ma voix s'élève
Elevé à Alger dans les bains de sang on s'est retrouvé
L'amour renait, que mon voeu soit exaucé
Je crois que c'est mon seul vrai souhait
Les rêves sont difficiles à cerner
Je laisse faire celui qui sait
C'est la nuit, que tout recommence
Quand le soleil se couche
Je n'arrive plus à faire la différence
Entre rêve et réalité
Quel sens? même si personne
Ne croit en ce que je fais, je le fais
Refrain
Shurik'n & Sat | ![]() |
Où je vis ? |
Shurik'n
Zoom
arrière, plongée sur un gamin de huit ans
Sac au dos, je pars à l'école
Rejoins par un groupe d'enfants
Les bancs ont craqué, la classe était en contre-plaqué
Goudron frais, la cité n'était même pas terminée
Trop occupés à parler
De nos billes et des soldats qu'on allait jouer
On a pas entendu l'engin débouler
Pour un gosse, on peut imaginer le choc
Lorsque l'on voit un camion passer sur le corps de son pote
Changement de décor, plus le même âge
Le break fait son entrée
Je fuis les cours comme un oiseau fuit sa cage
On se rencontre, on danse ensemble
Les liens se créent, une amitié nait
C'est comme ça qu'un groupe est formé
Quelques années, après une dispute
Ou deux coups de schlass
Ta liberté s'envole comme une perdrix
En période de chasse
Je garde en mémoire tous ces instants
Qui ont marqué ma vie
Et me la font apprécier doublement depuis
Refrain
(Sat)
En
somme,
Nous sommes tout commes de simples additions
L'accumulation de choix à des intersections
Sans rémission, faut assumer
La moindre erreur peut si vite plonger dans la fatalité
En somme,
Nous sommes tous tout commes de simples additions
Au mic on assomme, un rap du coeur, notre direction
Je garde en mémoire tous ces souvenirs
Qui font de moi ce que je suis
C'est comme les miens, je peux pas les trahir
Shurik'n
T'es
jeune, teigneux
T'as peur de rien, le monde t'appartient
Bagarre à chaque coin de rue
La suivante, je me frotte les mains
Le lycée n'était qu'une aire de combat
Où j'attendais le week-end
Et là, comme un phénix, je renaissais
Torché toute la soirée
Senti mal, dégeulé
Quelle heure? Onze heure
Allons trainer au village d'à-côté
Tigre-fou est indomptable
Ca finissait en castagne, femmes en cavale
Coup de bouteille, chaises volantes
Ca détale de tous les côtés
Voilà comment on se retrouvait
Coincés, armés d'un cran d'arrêt
Dans le tas, j'ai frappé
Perdu le sommeil pendant dix jours, dix nuits
En apprenant ce soir-là
Deux mecs sont restés sur le parvie
Partis, en déclenchant la peur la plus intense
Qui ne sait ça, que lorsqu'un autre a dû subir la sentence
Mon enfance s'est passée en partie sans mon père
Mère faisait ce qu'elle pouvait
J'avoue pour elle, c'était l'enfer
Je réalise combien peut être bête et merdeux
A chacun de ses départs, comme un con, j'étais heureux
Plus vieux, plus mûr, j'ai compris plus tard
Les sacrifices qu'ils ont fait
Pour ne pas qu'on devienne clochard
Ma grand-mère a disparu sans prévenir
Je sais à présent qu'au même instant
Un enfant naissait au Cachemir
Ma première caisse d'occase
Cassait pas des briques
Mais qu'est-ce qu'on pouvait faire, les macs
Quand on sortait avec ma clique
Les concours de danse, les flash-breakeurs
Dans les boîtes, y'avait toujours
Des nases à remettre à l'heure
Je garde en mémoire toutes ces choses
Dont je suis la somme
C'est son vécu qui fait d'un homme un homme
Et si j'en suis où j'en suis aujourd'hui
C'est qu'à certains croisements
Ce sont les bonnes décisions que j'ai prises
Maman on aura pas passé cette nuit
Sous les ponts pour rien
Son fils sait ce qu'il sera demain
Refrain (x2)
Sat
Non,
impossible de trahir
Mars, on ouvre le bal, on inaugure
C'est Sat et Shurik'n
C'est de bonne augure
On représente les nôtres
Shurik'n & Faf Larage | ![]() |
Où je vis ? |
Bienvenu
dans le dévaste-land, bouteilles cassées
Cycles brulés, centre social pas vraiment terminé
Peinture, façade remaquillée
Pour masquer la pauvreté
Au cas où le touriste ne serait pas prêt
Voiture de police, travail absent
Embrouille au feu vert
Terrasse pleine, un bon restau de poissons face à la mer
Galère, le énième contrôle de la semaine
"Tes papiers fils, tu les a pas, on t'amène
Surtout si ton nom commence par Ben"
Mec nerveux au volant
"T'as un problème, quoi, descends", devant ses enfants
Comme un chiffonnier chemise pleine de sang
Honte pour un adulte soi-disant civilisé
Incapable de tempérer son tempérament
Enfermé dans le contexte, boulot-maison, emprisonnié
A cran toute la journée, on finit par agresser
Soupape de sécurité, stade de foot, plein à craquer
Quattre buts, 2, 3 jeux télés
Esprit anesthésié
Refrain
(Faf La Rage)
L'esprit
embrumé
Anesthésié
La pilulle est toujours passée
Grillé comment on fait
Aveuglé
Par le peu de gloire
L'espoir de s'en tirer
Sans empirer
Pourquoi on voit rien, hé?
L'esprit embrumé
Anesthésié
Tu payes, tu râles et tu encaisses
Laisse faire et oublie jusqu'au prochain jour où tu en chie
Et retourne dans le cycle, l'esprit anesthésié
Meeting,
bande d'exités souvent armés
Enragés, fou de joie à l'idée de dégainer
Les premiers sans pitié
La boule est déjà lancée
Une quille est tombé
Mais bon, elle. n'est pas blanche, y'a pas de regrets
Intolérance poussé à l'extrême
Epaulé par la crème
Fanatique, aveuglé par la voix arienne
Et que cela ne tienne
De l'autre côté, on a la même
Mentalité, les infidèles sont condamnés
C'est Hitler contre Staline
Pétain contre Mussolini
Un mal contre un mal, pas d'extra-balles
Fin de partie
Sentiment d'insécurité provoqué
Par les camions de police garré dans chaque rue et chaque
quartier
Loi Pasqua proposé, vivement hué
Prises d'ôtages simmultané
Camouflage, ta pilulle est passé
Diversion, un tacotac, 2 morpions, gratter, courrir
Après le gros paquet, esprit anesthésié
Refrain
Société
poussée à la consommation
Casinos pleins pour une bouteille de Perrier Baston
Salaires bas, prix en hausse, toute la journée
Comme un forcené
Tu bosses pour pouvoir aller bosser
Subvention de velcros sur le pognon
Pour les quartiers pas un rond
Mais un jour de retard dans tes impots - sanction
Course de l'espace, puit sans fond, on manque d'oxygène
Sur terre, de plus en plus de gens dorment sous les ponts
Système 'D', gars, shit, jobs non-déclarés
Pas de choix, instinct de survie exacerbé
Le déséquilibre est destiné à regner
Sur un parc à jouer où les moins chers se cassent les premiers
Gauche, droite, même combat pour la monnaie
Ceux qui chantaient 'on a gagné'
Sont les mêmes qui sortent manifester
La révolution sera pas télévisé
On y passe des sitcoms de chez 'AB'
Esprit anesthésié
Refrain
Shurik'n & Faf Larage | ![]() |
Où je vis ? |
Faf
Larage
J'ai
brulé l'encens sacré, dans le secret dévéloppé mon Chi
Fait offrande à Shinam, saluait trois fois mes armoiries
Les sens aiguisés, grisé, excitation maitrisée
Trois verres de Saké me changent en Kamikaze excité
Chargé de mission pratique za zen avant d'charger au rythme
accroché
Oncle Shu de Mars en live, en clair, ça va chier
Un Shinobi 'chatte'
Cherche le mouvent parfait
J'ai répété mes Kouens, cent fois chutés
Cent fois je me suis relevé
Telle est ma voie entre la pierre et le sabre
La feuille et le mic
Le parfum d'un havre de paix, et les bruits de bataille
Le bus chuté du C.O. m'épaule, et j'impose sa parole
Respecte le code, au sommet trône l'honneur de l'école
Ronin, passe ton chemin si ton style n'est pas mûr
Pure comme une technique Walin, souple comme le Yin le mien
perdure
Inspiré par le vent
Mes rimes sont parfois brises légères parfois ouragan
Parfois mon pinceau trace de douces frises couleur de sang
Esprit calme comme un joueur de flute au bord d'un lac
Le sombre monarque claque comme un fier guerrier tend son arc
Précis, l'orfevre agace, les MC's jazzent et délaissent
L'Oncle Shu sors gare à leurs fesses
Ca sent le Sushi
Refrain
(x2)
Je
débarque comme un Natémi
En Kimono, l'ennemi tappe de mon Tanto sur le Tatami
Et tous les fous, les chous, les oufs, faites pas les fous ici
Des 6 Fu's, y en a qu'un
Original Jo Fu-Fu
J'en
ai vu défiler des gonces se prenant pour des bonzes
Voulant m'éliminer, moi, qui a vaincu les guerriers de bronze
Un samourai sans faille, ombre de l'ombre, épouse la nuit
A chaque sortie un MC trépasse la loi de mon Bokken s'évit
Seuls les forts surviveront, surpris les autres suiveront
On paie cher pour une phrase en carton, du coup y a de la
pression
Je faillerai pas dans l'action, je trahirai pas ma section
Je ne veux pas qu'un Kashaku tranche mon cou pour haute trahison
Je prévois le pire pour être le meilleur
Mais je suis pas le genre frimeur
A faire des pas pour niente
J'aime les proses commes les pattes al dente
Finter ne sert à rien, mais Shurik'N s'en lançait
Traque leurs prois, telle une sentence prononcée
Devant greffier, et si au même instant un mec me vise, il s'est
manqué
Vaincre est une devise planté
Au centre de mon être acharné
Cherche pas à comprendre, on doit le faire
Question de Karma, on lutte pas
Contre sa destiné, guerrier on est, guerrier on finira
L'inévitable est admis, ainsi la peur s'évanouit
Cède la place aux arceaux les plus hardis
La rage surgit paré le Kama dans une main, dans l'autre un sabre
serré
Du haut de ma montagne, approche petit, l'Oncle Shu est prêt
Refrain (x2)
Shurik'n | ![]() |
Où je vis ? |
T'es sûr de rien ici
L'oubli guette les mecs à chaque coin de rue
A l'affût, prêt à bondir sur l'individu
Un mec s'endort sur le trottoir
Des mots résonnent dans sa mémoire
Faim, froid, besoin d'espoir
Mais c'est trop tard, les gens ne sortent plus le soir
Trop peur qu'un jeune loup les frappe dans le noir
Alors ils vivent dans un isoloir
Arrimés à la télé, y'a pas de temps à gaspiller
A saluer le voisin de palier, après, ça va critiquer
Ils parlent de délinquance
Je parle de pauvres mecs perdus
Pour qui de toute chose l'opulence est l'essence
Un tuyau, une bonne cage thoracique
Quelques litres, on joue à l'homme qui tombe à pic
Pour briser le cycle
Les cascades sont pas doublées
Dérapages incontrôlés
Dur d'effacer les fautes passées
Les ressasser, c'est insensé
Mais c'est le seul moyen d'exister
Une ligne, un tracé
Qui dit que tu vis, on ne sais jamais
T'es sûr de rien ici
Refrain
T'es
sûr de rien là où je vis
Ce que nous vivons, c'est pas une vie
Ici ou ailleurs, y'a pas de saisons
La guigne suit nos talons
Rien n'est prévisible sous les néons
Pour pas finir marron, combien jouent les nuisibles
Certains trouvent, certains cherchent
Ceux-là chercheront toujours
Si personne ne leur tend la perche
C'est perdu d'avance
On persévère avec un père sévère
On s'en sort parfois sinon les chimères hantent les esprits
Quand ils sont clairs, c'est la guerre
Dans les maisons, rien ne va plus
Mais y'a que là qu'on se sent concret
Aimé à jamais malgré les méfaits
Heureux on se parle pour se faire rassurer
Une mère, c'est une mère
Tu le sais, et c'est tant mieux
La spiritualité manque, le vital pèse
Avoir un toit, un chez-soi
L'abstraction du moi, c'est dur
A la fin du mois, l'exemple est partout
Du coup, on met tous les atouts
Et malgré ça, pas moyen de mettre la poisse à genoux
Laisser la trace d'un passage éphémère
Dire qu'on a vécu
Ne pas finir comme une chanson qui meurt
Parce qu'on ne la chante plus
C'est le Graal que chacun poursuit
Sans répit, souvent pendant plus d'une vie
Mais bon, t'es sûr de rien ici
Refrain
L'incertitude déballe son inquiétude
Son lot de solitude
La paranoïa dans toute sa plénitude
Bientôt une balle jaillira d'un tube
Aussi sûrement qu'une étoile
Une âme peut s'arrêter de briller
En plein milieu d'un passage clouté, accepter
Ce fait pousse les mecs à risquer le tout pour le tout
A rendre coup pour coup
Au sol ne pas poser le genou
Confiance avare, le sourire s'égare par peur
Le manque de "Je t'aime" donne la rage au coeur
En sueur, voyant la fin, les pleurs
Devant un faible pourcentage de bonheur
Les gosses deviennent des terreurs, dealers
On peut pas dire ce qu'on a jamais entendu
Alors, on grandit seul, on vieillit seul, on meurt seul
Tout ça sans avoir vécu
Planté devant le miroir
Le temps qui passe laisse des marques sur le visage
Vite, faut laisser la trace d'un passage
Quelqu'un verra un nom gravé sur un banc public
A moins que tout ne soit qu'un rêve
T'es sûr de rien ici
Refrain
Shurik'n, 3ème Oeil & Sista Micky | ![]() |
Où je vis ? |
Mombi
Tout avoir devant soi, ne pas faire le bon choix
Lui qui avait un futur assuré, une vie tout tracée
Si les études ne marchaient pas
Il pouvait compter sur les bras longs de papa
Tu aurais pu finir avocat et tu as pris la mauvaise voie
Premiers pas dans ce cercle vicieux
Jeux dangereux, fumette, buvette, joue les nerveux
Renie ses origines, préfère être estimé des potes
Péter des Adelle Scott
Tomber dans les interdits, une fois le fait accompli
Il comprit que quand on est issue d'une famille bien
Vaut mieux s'abstenir, rester dans le droit chemin
Et si certains se déjoue des lois
Dis-toi que, frère, ils n'ont pas le choix
J'ai pigé trop tard que dans ce monde flou
On y arrive pas d'un coup
J'avoue m'être trompé sur le sens du mot voyou
J'espère un jour sortir de ce trou
Qui n'est pas à mon gout, je m'en rend compte après coup
Il ne fallait pas faire le fou
Refrain
(x2) (Sista Micky)
Même la nuit y'a plus d'étoiles qui scintillent dans le
ciel
Respect à tous ceux qui se sont sortis des ruelles
Seuls les guerriers maudits des cieux vivent ici
Des fois y'a pas le choix on pète les plombs c'est fini
Shurik'n
Il fout un grand coup de pieds dans une boite en fer,
les mains dans les poches Il déambule, sur les vitrines se fait
son cinoche
Fume sa première clope, regarde sa bague en toc
Il a du faire la même chose l'an passé à la même époque
Il a bien essayé d'aller pointer malchanceux
Il a peu ou pas d'expérience donc personne n'en veut
Les dés étaient pipés depuis longtemps
Partant très tôt il a cessé, usé de bénéficier de
l'enseignement
Mais pas question de croire aux fées
Pas question de voler, pas question de se laisser aller
Y'a plus qu'à bosser
Diplômes en main, démarcher auprès des entreprises et
Chaque soir finir dans un deux pièces meublés, lassé
Par le pain quotidien, marre de cette tranche de vie rassie
Marre de joindre les mains, marre d'implorer, d'encaisser, de
dire merci
La raison fuit devant la folie
L'histoire s'arrète ici, Paul est entré dans une banque hier à
midi
Refrain (x2) (Sista Micky)
Boss
One
Les
jours filent et se ressemblent comme deux gouttes d'eau
Avenir incertain pour réussir j'investirai gros
Juste quitter un instant le Club Merde où je suis en ce moment
Réalité trop morose pourtant je serre les dents
J'aimerais tant rendre gai le coeur de maman
Lui prouver que j'ai changé, mais c'est pas si facile, m'man
C'est frustrant j'ai du louper une étape, moment d'innattention
Cruelle déception, pourtant le matin je suis gonflé de résolutions
Mais rien de bon mon passé pèse lourd dans la balance
Ses fils d'putes ne laissent aucune chance
Je sais ce qu'ils veulent, fermer ma grande gueule
Que j'échoue, me poussent à bout
Tendent la corde, que je me la foutte au coup
T'es fou ou quoi pas question de retourner dans cette cellule du
bloc C
Si j'avais un souhait ce serait de t'épouser
Toi chance qui m'enlèverait de ce merdier
Qui me colle à la peau, cloche avec rien en poche, gueule moche
Refrain (x2) (Sista Micky)
Shurik'n & Akhenaton | ![]() |
Où je vis ? |
AKHENATON
Je
porte les sales manies du pays dans le coeur
Consiste à peine
Et on est 13% chez toi
Tu voudrais bien quon y retourne, hein?
Je débarque dans lunivers des nantis
Les claques se perdent dans les geules des dandis
Cest pas le pays de Candy
Des Ghandi, ici yen a pas
Des mecs honnêtes aux bandits
La France taxs les types au RMI
Eh, oauis, 10%, quest-ce que ten dis?
Quant à moi, je bosse à 50 pour lEtat proxo
Pour létat de mes droits
Je suis lune de ses putes préférée
Quoi? Le 10% de ce putain de cerveau
Cest la servitude dans les block à Clervaux
Ou nos ganaches qui servent au Macdo
Ya pas darrache qui se paie pas un jour
Le fity-fifty devient tout nada
Si tu captes, superbe lifting
??
Plein de ? à Panam
A lAssemblée on ignore ce qui se passe sur le macadam
20% de mes potes aujourdhui se cament
Ya plus de révoltes en vue [c'est mort]
Ce putain de pouvoir achète à quel prix le calme
Sur le terrain, le football
Ce petit gosse en veut
Les 99% échouent et nous on prie tous en Dieu
On est les seuls à croire au Père Noël jusquà 30 ans,
vieux
80% des gens portent le triple 6 en eux
Marcher sur la tronche des autres
Pour une vie glauque et 300 types
Possèdent 50% des richesses du globe
Cest normal, leurs pantins ont lindex sur un bouton
Et ce putain de peuple broute comme un mouton
Chez moi, la flamme fait 30%, attends
Je fais mes comptes, et ça veut dire
Quy a minimum un type sur 3 quon devra claquer
? au menu ce soir, fiston, ques-ce que tu en dis?
Finie la paix à Marseille
On va rallumer lincendie
En ce lendemain délections, jai si peur pour les
miens
On prend les devant, garçon, pour museler les chiens
Ah, chienne de vie
Prédestiné à trop de cavales historiques, non
Front de libération de Mars, canal historique
Lis dans mes yeux, trop de rancoeur
Trop grand coeur
Trop con, je suis pas ton chanteur
Tueur dcollabo, poète planteur
Planté au piquet depuis la maternelle
Couvé par le voile de lamour maternel
Mon amour dit que rien nest éternel
Nis des proches, ni de ce quil y a dans tes poches
Moi, jen ait rien à foutre de la fauche
? quand on accroche des sacoche