Starflam - Survivant

1. Ultrastarflam (4'52)
2. Combattants (4'41)
3. Dans les startin' blocks (4'25)
4. La sonora (3'48)
5. Souverrain-TOX 04H37 (0'29)
6. Sous pression (4'10)
7. Mentalité de resquilleur (3'49)
8. Soir de deche (2'02)
9. Amnésie internationnale (4'54)

10. Ca tape dur (3'26)
11. Starflam all-stars (1'30)
12. De frente (4'42)
13. Le vice (4'52)
14. Le msekise (4'05)
15. Souverrain-TOX 06H13 (0'25)
16. De cause à effet (4'33)
17. L'amour suze (3'54)
18. Choisis ton camp (4'31)
19. Péril urbain (4'33)

Seg
C’est pas moi qui ai le spleen c’est la vie que je retranscris
Décris, analyse au travers de mes écrits
Aigris de la vie certains le sont, la nôtre une immense leçon
Et c’est pas faute de vouloir mettre de la joie dans les chansons
1 % de smash hits, 99 de bullshit
un paquet de projets qui s’effritent comme un bout de shit
inverser la vapeur sans avoir peur de choquer des rappeurs
des lyrics d’auteurs sans jouer les pointeurs, les faux snippers
back to the reality c’est le plat pays ici
la cible est différente, les choses aussi c’est bien ainsi
y a bien assez de taf pour inspirer nos paragraphes
quand on sort de l’ombre c’est pas pour signer des autographes
répercussions locales pour nos percussions vocales
pour monter la barre cinq M.C.’s s’acharnent dans un local
En 99 Pour 2000, 2001 ? je suis pas pressé…
Je sais que l’heure venue, nos efforts seront récompensés

Akro
Je fais le tour du bloc, la jalousie se respire
Tu crois que je m’en moque ? encore une chose qui m’inspire
En live je suffoque, c’est pour toi que je transpire
Si on se disloque, tu peux t’attendre au pire
Car sortir un disque c’est rester sur les ménisques
J’peux t’en parler, moi au moins j’en ai pris le risque
A.K. le salaud, le profiteur, le macho
Redeviens AKRO, MALFRAT LINGUISTIQUE au micro
J’reste en haut, mes idéaux prévalent sur l’ego
Crache sur mon dos toi mon ancien frère de préau,
de berceau, mais qu’est-ce qui nous berce sinon l’envie ?
Je rappe pour vous chaque jour que compte ma vie
Et puis c’est du bénévolat, perpète dans l’attitude
Range tes certificats, ils puent la gratitude
Appelle- moi si mes propos sont trop amers
Mais jusque-là… sa mère ! ! !

Balo
ici le B, deuxième lettre de l’alphabet, le plan B
pour d’emblée t’imbiber de la pensée prohibée
rassemblée pour combler l’assemblée
tremblez, le voile est tombé, cesse de flamber
poète visionnaire canalise le M.I.C.
quadrille l’hexagone juste pour les initiés
Esprit mathématique, cœur impulsif,
nerfs à vif, le sexe ferme, les idées germent
là où les roses deviennent des orties, des ronces
quand la frustration fermente la haine en réponse
j’annonce le poète misanthrope que le vice a mis en trappe
prophète du 1/3 et du 1/4, rempart du temps à l’écart
qui se développe même voué à l’autarcie se développe
paye mon dû sous l’enveloppe du 8 pour l’infini,
bases non prédéfinies décrit l’homme dans ces retranchements
comme Fellini, contrainte et félonie
peuple aux couilles de porcelaines, floué par les fumigènes
lutte à en perdre haleine même si cela te gêne,
remballe ton Jésus blondinet, Tintin et le clergé
et laisse mon art émerger

L’enfant pavé
Prise de catch pour une prise de cash.
Apache dans la démo, je mâche mes mots.
0,9 le numéro, le 3,14 pour la Sonora.
Pour quand tu chilles à Cora. “ Keep it chill ” Déborah.
De la paix, de l’amour, j’en ai plein mon débarras.
Si tu passes par là, je te les donne, bon débarras.
Dans tout ce fatras, il faut des reins solides, des rimes solides.
Criminel désamorcé pour amorcer comme un bolide.
Mon flow dans tes lipides. Le fluide fait face au feu.
Quand mes yeux sont à l’affût, j’ai la langue bien pendue.
Pour ma prose entendue, la cause n’est jamais perdue.

Kaer
J’attaque à la “ Buntlack ” la surface grise et morose
tu veux en connaître la cause, ça vient direct de là où j’expose
Liège ma cité bunker mon inspiration
haut lieu de prédilection pour mes exactions
je me trace et passe les frontières,
représente la beu-her, les effets secondaires
des envies à satisfaire, des milliers issus du même milieu
je veux être heureux quoi de plus ambitieux
pour moi et mon équipe le même trip, le même flash
une vie de fou, une réalité qu’on recrache
détache ta ceinture mec, attache ton garrot
mon injection létale fait aussi mal que Necro
mon but est clair, fait de couleurs et de chansons
fait pas d’illusions, juste vivre de mes passions
pour le meilleur et pour le pire, ensemble on transpire
les coudes serrés si l’un de nous doit partir
CASMAN je vois ton nom sur un “ one man ”
one love de tes potes et du crew STARFLAM.

Balo
Rap format pour tous les frères dans le coma
fuis ce climat d’animosité et les schémas
préconçus qui nous scellent dans la torpeur
prouvons aussi qu’on peut être à la hauteur
Deux pavés dans une vitre ça ruine juste un commerce
cramer une cabine téléphonique ça ne bouleverse
que ton entourage, pas le camp adverse; on fulmine
Restons nos propres otages et la revanche clopine
Réclamons notre dû ici donc change la méthode
Celle-ci s’érode donc suit l’antipode
Suis la mutinerie par l’intellect, encode,
prêt pour l’exode, stoppe la discorde
comprends, mais je viens d’où tu viens, même drame, même trame
seule la destination finale compte au programme

Refrain
Beaucoup de bagarreurs, peu de combattants
Beaucoup de frères se leurrent, réfléchissent en comptant
se trompent de cible et se posent en perdants,
touchés a bout portant, donnes-toi le droit d’avoir le choix dès maintenant.

L’enfant pavé
Tuer le temps c’est tentant, surtout quand t’as tout le temps.
Plus personne qui t’attend. La tête en pétard,
dans l’étang comme un têtard, la vie est en retard
pour tous les sales vieux moutards encore là à tenir les murs.
Tuer le temps à la longue ça dure.
Et l’usure ça fissure. Sans rêve il nous avait laissé.
La trêve semblait menacée. Vas-y.
Pour le prochain millénaire, il faut des vers, des vers visionnaires.
L’émulation du crew pour la pression populaire.
Au sein des siens, Liège Tox City, où tous les miens ont de l’appétit.
Entends STARFLAM 2000, c’est parti
Styles de vies sacrifiées pour chacun des membres affiliés.
L’entreprise humaine donne le goût de la bataille.
Quand autour de toi tout déraille.
Analyse d’abord tes propres failles...

Kaer
Range ton attirail, réfléchis dans les détails
pense aux conséquences avant de sortir ton grenaille
on est des millions d’aiguilles perdues dans un monde de paille
combattant, il faut qu’on lutte ensemble pour être de taille.

L’enfant pavé
Pavé, l’enfant de la dalle, dans la rue, son dédale,
trop nombreux sont ceux qui calent. Si l’union fait la force,
soyons unis pour que nos gosses puissent sortir de la fosse.
Mes mots sont comme la bombe que j’amorce.

Balo
Rebelle avec une cause pour le nouveau millénaire
l’insurrection s’impose prévient les volontaires
prêts à se prendre des ecchymoses si la question se pose
gardons la foi et la raison en osmose.

Kaer
T’aimes courir des risques hein ? alors viens, viens
Prends des décisions, oublie ces plans qui ne mènent à rien
Jeunes kamikazes, débrouillards comme principe de base
pas de ceux qui s’écrasent, mais restent enlisés dans la vase
quand même, voient pas le nœud du problème
y’ a pas de beaux théorèmes pour expliquer
ce qui nous bloque manque de veine, non?
Je suis pas là pour me plaindre ni rester dans leurs quotas
le sommet, je vais l’atteindre mais pas celui du mont Golgotha
Jeune guerrier utilise tes opportunités
À toi de faire un choix, fais face à la réalité!

Refrain
The game will get you twisted if ya let it corrupt
Promises of A&R but they ain’t living it up
Word is bond men, STARFLAM / SHYROCK,
Right on, dans les starting-blocks
And when you fell between the cliffs they ain’t picking you up
Recoup ya budget, benz and bitches like they sticking you up
Word is bond men, STARFLAM / SHYROCK
Right on, prêts à forcer l’époque…

Akro
Unanimes face à une masse restée anonyme
Shyrock / Starflam, la fine team
Nique la frime, ce biz n’est qu’une vitrine
Je maque la rime, depuis lors pas un centime
Le mal prime, on prend la rue comme ses combines
Ses toxs et ses frangines, sa couronne, ses épines
Je trône sur un bloc de béton
Et si ça doit froisser l’industrie du carton
Pas de concessions, tu connais mon équipe
Tu connais ses principes donc le doute se dissipe
On fait nos preuves dans l’épreuve, le pays s’abreuve
Marie toi avec un wack et tu finiras veuve
Les rimes pleuvent sur chaque portion de terre
Je fume le mic comme mes adversaires

Shyrock
My curriculum be killing em softly.
It’s ripping em overly hard you a softy some ballsy rapper with nerves to alarm we.
You serve we hardly use words to smack back first.
From where it starts it ends with no attempt to tempt us to let of relentless.
You meant us in segments of patterns of rhymes I reckon.
Try hate what regulates some revolutionary weapons.
When years turn to months, weeks, days, hours, minutes to seconds,
ya’ll checking so effectively it landed where we planned it to happen.
Restacking for mo, no superstar status struck caught of balance liable to lose talent.
When fans turn silent or violently start wilding ignore you on the tours you used to pack… (silence).
We never follow hype as when it’s right we swing left.
With the science of a lion when we rip it to death.
Becomes niggas who confuse us for a here gone
tomorrow tears turn to sorrow you want us were here.

Akro
Je ne sais pas d’où je viens, mais je sais où je vais
Le mic en main pour voir la foule se soulever
A.K., l’insatisfait, l’énervé
Squatte le biz pour mieux s’en préserver
Car ce qui prime ce n’est pas la carte mais la trajectoire
Ce n’est pas l’endroit où tu grandis mais ton histoire
Je sais que ça influe ce qui se passe dans nos rues
Difficile d’être acteur d’une génération perdue
Mais soit, on ne va pas se lamenter sur des violons
Tu parles de rap, tous chialent comme Céline Dion
Mic agression, nique l’industrie et ses lopettes
Le rock et son racket, le rap et son market
Je chie sur ta moquette, ton style et tes maquettes
On m’appelle le 47, je tranche comme une machette
Ma tête sur ta pochette, tout se vend, tout s’achète
Fuck la jet set !

Balo
Je pose ma vision de rimes, d’allégories
au service de mon clan floué d’a priori
qui tente même, cloué au pilori
de l’ignorance primaire, d’un amas de conneries
tant qu’on refuse d’affronter nos failles
car la merde a la même odeur où que l’on aille
donc, déplacer les schémas, fuir la grisaille
ce n’est que reporter l’échéance d’une vie qui tiraille
faire front, lever l’affront
esclaves de nos idées mais pas encore nos patrons
tant que les frères voient la victoire sans la sueur,
la gloire sans les risques, l’amour sans y croire
certains se créent des problèmes, d’autre s’en inventent
certains s’y complaisent, d’autres les supplantent
c’est certain, on va pas se bluffer, ce monde est imparfait
mais ta vie est ce que tu en fais et tu le sais…

Refrain
En ces temps imparfaits, pour chaque cause un effet
si ce monde est imparfait, ta vie est ce que t’en fais.

Akro
Rap dénaturé, marché saturé
Contrats clôturés, radios capturées
Concerts annulés, wacks adulés
Les ailes brûlées, je rentre dans la mêlée
Je propage le fond et la forme et
je ne m’engage qu’à fuir la norme et
Mon D.J. en cut se transforme,
squatte ta plate-forme, stoppe tes réformes
A toi de voir qui crée l’histoire
A toi de voir qui s’en empare
Faussés au départ trop de mecs visent la maille
L’esprit en faillite suscite la faille
Où que l’on aille l’argent passe avant les gens
L’épreuve est de taille, mon caractère divergent
Je m’instruis, poursuis, construis
Un futur forcé qui va porter ses fruits.

Kaer
Bajo el sol, la miseria pesa menos
mentira, eso lo sabemos,
todos jodidos de nacimiento
aquí, afuera, preso me siento
levanta, llega la tormenta
llegan los tiempos pa’que cambie la cosa
goza, la sonora en la jugada
con su sonido bestial, si guapea
lo que hago yo, es construir
lo que digo yo, es que quiero salir
de donde me imponen quedar
con mis sueños quieren accabar
ando con fuerza y cara en la vida
caminando con mi herida
manos arriba, aqui llegamos ya
le canto al pueblo, mi gente es la que manda y dice...

La Sonora STARFLAM, reste au programme
Proclame, clame : Sonora STARFLAM sí guapea
La Sonora STARFLAM, reste au programme
rétame, crame, Sonora STARFLAM sí guapea.

Refrain
Goutte après goutte, même sous pression
Liquide le doute, pulsions après pulsions
Goutte après goutte, même sous pression
Mon son t’envoûte, pulsions après pulsions

Akro
La première chose que je prends c’est mon temps
La deuxième chose que je prends ? mon élan
Constant à 100% depuis longtemps
Mon clan à tout fait pour sortir des rangs
Débutant, figurant, acteur
Hip-hop décodeur, under best seller
A toi de voir qui invente, qui pompe
Dans l’histoire, qui dit vrai, qui se trompe
On critique car l’instant est critique,
le rap statique, l’industrie hermétique
En Belgique c’est pas “ sea, sex and sun ”
En Belgique, les lacunes sont à Laeken

Balo
Mes rimes collent à l’époque
le poids des mots et les images chocs
la voix des sans-voix rappe sans équivoque
la musique pour le peuple on invoque si le biz la révoque
10 ans de ma vie que je m’y consacre
donc je sais que leur engouement n’est qu’un simulacre
qu’ils se moquent de ce que l’on raconte, des textes qu’on pose
leurs buts vont à l’encontre du fond de ma cause
mais frère où nous allons, posons nos jalons
que nos pensées clandestines arrivent dans ton salon
et si pour y arriver faut signer sur ces majors
d’exploitants qui s’ignorent je le fais sans remords

Seg
Chaque fois que je prends le mic, c’est pour faire danser les foules
Réveiller la masse, les sentiments qu’elle refoule
J’fais face à la critique, m’engage dans la pratique
Démarche logique, sans calcul démagogique
Goutte après goutte c’est toute ma vie qui s’écoule que t’écoutes
Des coups de cœur, des coups du sort qui déroutent
Un niveau de réflexion que certains redoutent
Que d’autres approuvent, c’est pour ça qu’on maintient la route…

Kaer
Mon rythme cardiaque s’emballe sur le B.P.M.
car l’action parsème nos vies comme les dilemmes
je mène ma barque au mieux avec mes acolytes
partis de rien mec, on vise la réussite
ça nécessite une bonne part de folie
le rap, ma thérapie, mais là aussi tout part en vrille
mon rêve se dissout, c’est une histoire de gros sous
les grosses firmes sont dans le coup, le niveau est en dessous
même sous pression je reste conscient
Emmerde le bizness, les histoires de pour-cent
mon seul tribut c’est de voir bouger les miens
voir se lever les mains, assurer mon maintien
Dans ce milieu malsain où tous parlent de ventes
Classent les groupes en fonction de l’argent qui rentre
Comme pour les tags j’aime le crime gratuit
Passe à l’acte, en attendant de voir où ça me conduit

Balo
Je fais le sevrage du Bandit, m’isole pour faire abstraction
de l’ego et de ces tentations, des forces en attraction ;
face à l’intuition je brandis le savoir,
Tout ce qui ne me tue pas me grandit.
Comme toi je protège mes joyaux :
ma télé, mon vidéo, mes proches et mes idéaux ;
observe le zoo, vu de haut, meutes de chacals avides,
les fourmilières, les nids de larves où tous restent à l’état de chrysalide
chacun pour soi, tous pourris, l’orgueil me nourrit
mais on se bat avec ce que l’on a tant que la chance nous sourit

Seg
J’ai le système D. ancré au plus profond de mes gènes
Vice et droiture scindent ma vie de façon homogène
Pourquoi payer ce qui pourrait être gratis d’office je m’en accapare
Je dealerais avec mes regrets plus tard
Si j’en ai, depuis que je suis né en moi c’est inné
Débrouille pour les fringues, les transports en commun et le ciné
Fraudeur invétéré plus par pulsion que par obligation
Quelle sensation de satisfaire à ses tentations
Éducation H.L.M., culture tombée du camion
Du grattage de première dans la plus pure tradition
Des yeux pour voir, des mains pour se servir, des jambes pour courir
Une vie à l’arrache et la rage pour s’en sortir.

Akro
Lâche-moi la grappe, tout est falsifié sauf mes raps
Je change de direction à chaque nouvelle trappe
Ca jacte car j’estomaque, fallait flairer l’arnaque
La vie une pute, je suis devenu un mac
Mac Gyver, “ mic-jacker ” dans ton secteur
A.K. l’acteur, pas un resquilleur amateur
Faux et usage de flow, quand il faut, où il faut
So check ton frigo
Je’ fais des lapsus, mais dans le fond j’ ai les astuces
Une stratégie de pointe plus mortelle que l’infarctus
Un cactus planté au milieu d’un iceberg
pour m’en tirer je mets mon talent en exergue
Le verbe me sort de situations
Telles que: interrogations, arrestations
Quand y a maldonne, je slalome comme un skieur
mentalité de resquilleur…

Refrain
On resquille dans cette vie, on rôde
Pris par l’envie, poussés à la fraude
Le sang-froid même dans les phases les plus chaudes
Mentalité de resquilleur…

Balo
Pur produit de la rue sous Tetra-Pak &Mac226, on s’auto-préserve
caractère paranoïaque les épreuves me servent
l’ex-cleptomaniaque observe au-delà des clivages
où mène l’instinct prédateur sans visage
et l’on se débrouille dans le brouillard
vies de bagnards qui se bagarrent pour des broutilles
prouver sa valeur à des ignares, des abrutis
qui te montrent l’issue, puis la cadenassent
te poussent à l’erreur si t’es tenace
ici l’on donne à l’avenir toutes ses chances que si elles banquent
les autres comme moi finissent sans crédit ou bien se planquent
derrière ces valeurs du passé qui planent même en filigrane
le rang social reste une barrière, on condamne,
coupables, voleurs avant le premier larcin,
selon leurs idéaux judéo-chrétiens ;
ils ne cautionnent pas l’initiative
donc j’ai cherché une autre alternative :
celle des chômeurs actifs, assistés, entreprenants
qui sortent des récifs pour s’investir au demeurant
car ce que tu ne fais pas un autre le fait
rien de surfait dans ce pamphlet, on resquille pour s’élever en fait.
J’ai plus le courage de me battre avec des contrôleurs
suivre le peloton....mentalité de resquilleur.

Seg
Un soir de dèche, j’entame et crame la dépanne que m’a filé
mon pote Benja, une boulette de deux straffs à effriter.
Shit et tabac alimentent mon esprit, l’inspi monte
C’est enivré que mon cerveau est le plus actif, j’en ai pas honte.
Chacun sa muse, c’est vrai j’avoue si parfois j’en abuse
C’est que j’aime l’effet que ça diffuse
Qui fait que mes pensées fusent
Mais j’aime aussi le côté social, quand c’est égal
Quand tout le monde participe et pas qu’un pigeon qui régale
“ Pas de bras, pas de chocolats ”, pas de kif, pas de spliff
par temps de pénurie on partage qu’avec les amis
j’aime les hallus, le sentiment de parano qui l’a pas eu ?
une montée violente après un bong, le coup de gong !
j’aime avant tout le goût de la bonne weed made in neederland
Jack Herrer, african queen, white widow ou northern light
Mais ce soir c’est light, demain peut-être une livraison
Pour cette fois je pomperai qu’un couplet, faut se faire une raison
Un soir de dèche…

L’enfant pavé
…moi et mes neurones on sèche, alors on slashe,
ensemble on part à la pêche,
dans mon filet sûr de ne pas croiser de gros poissons
car pour la dépanne, je pense aux camas
pour le paxon, quelques coups de klaxons
L’action: “ foumeu d’tchene ” toutes saisons,
même si ça pète plus sous le soleil, ses rayons.
La défonce j’en fais mon rayon, ça donne la force au crayon.
Qui vivra verra. Qui rimera tuera.
L’agent Pavé pour la Sonora.
Un soir de dèche nerveux comme le RaïHora…

Akro
Le manque est mis en cause dans chacune de mes névroses
C’est sous son aile que je m’indispose
Suppose que je ne vaille rien et que tu vailles tout
On en revient aux ariens et est-ce un atout ?
D’ici à Dakar, des kilomètres d’infraction
De dignité dérobée avec effraction
Tes actions c’est comme prier l’orage
Ça ne ramène pas un gosse que la faim a pris en otage
Dans les villages l’amnésie circule comme l’ébola
Venant d’ Occident avec accord des consulats
Rougis, mets une bougie à ta fenêtre
Et ta culpabilité viendra à disparaître
Comme l’être disparaît en Afrique, disparaît en Asie
Disparaît en Russie et même ici
Dernièrement quant l’inertie s’installe
C’est l’amnésie in-ter-na-tio-nale.

Refrain
C’est l’amnésie internationale
L’anesthésie quasi générale
Quand l’hérésie peu à peu s’installe
Cette fois ça risque de faire mal !

Balo
On n’oublie rien, on ne s’habitue pas non plus
même quand la mémoire sélective influe
qui compatit s’accommode, qui se tait s’y accorde
et le globe se dérobe dans la discorde
tant qu’on résorbe les conflits et les carences
en éliminant le moins influent de la balance
la colombe de la paix évite les zones de turbulences
tant la course au progrès la met de connivence
mais qui est coupable de crimes contre l’humanité ?
qui ne cesse de raviver le bûcher des vanités ?
homicide volontaire dont nous sommes tributaires
où seul le désordre nous est salutaire
pour déceler que les vrais assassins bossent chez Nestlé
tiennent le monde sous scellés muselés
même si je porte leurs sigles sur mon tee-shirt Made in Corée
je pisse sur leur vision du monde édulcorée
qui fait qu’un génocide vaut plus qu’un autre
comme détruire l’histoire d’un pays sans en payer la note

Seg
Toi t’y penses et moi j’oublie pas, chaque offense, chaque faux-pas
Chaque scène de violence sur une enfance vouée à trépas
Plus qu’ouvrir les débats, désarmons les combats
Pour que la raison de l’homme l’emporte sur des raisons d’état
Je suis là, pour rafraîchir la mémoire collective
Je suis là, pour contrer la pensée sélective
Tu sais, le grain de sable dans les rouages bien huilés
Politiquement incorrect pour son entourage humilié
Qui peut pas oublier, plutôt mourir que de plier
Qui prétend pas changer le monde et qui vient pas le supplier
50 bougies, _ siècle d’amnésie, l’âme nazie n’est pas morte,
faut croire, l’histoire se répète à nos portes…

Balo
Ils se rachètent une conduite, justice factice
amnésie à sens unique pour les services
commis par leurs missions salvatrices
ils ont omis les retombées ainsi que les préjudices
causés à l’édifice quand le désordre s’installe...

Akro
Goutte après goutte, pulsion après pulsion
Geste après geste, j’entre en action
Mon corps est une mécanique complexe
Mon esprit une logistique perplexe
Dur de combiner les deux et si le sport m’anime
Sache que mon âme est sollicitée par le spleen
Chaque jour s’envenime, je fais avec
Et pour niquer la routine, au mic-check je cloue le bec
Chaque rime est construite
Toute ressemblance avec quiconque serait fortuite
Tu connais mon crew, tu connais la suite
J’ai les pieds sur terre et seul le ciel me limite

L’enfant pavé
Balance mon son en soirée, fais le tourner.
Grammaire détournée. Mes mots à fredonner.
Pour le corps et pour le mental comme BALO ONE j’ai des rimes à donner.
Infos persos glanées dans ce monde abandonné.
En phase avec nos phases, univers bétonné.
Des vers pour t’étonner.
ça fout la pression d’avoir l’impression d’être en mission
pour sauver la raison, les sens en perdition.

Refrain
C’est pour les miens, mes rivaux, les anciens, les nouveaux
Je maintiens le niveau, en place comme un pivot,
Tenace dans mes travaux, ça casse comme le pavot…
Ca tape dur sur le cerveau !

Kaer
On vient rétablir les choses avant qu’elles n’empirent
tant à accomplir pour qu’enfin je respire
a l’aise, je fais mon chemin au quotidien
le malaise ambiant pour combien les retient
prisonniers, esclaves, exclus
t’as cru pouvoir me classer dans les rebuts
des condamnés sans visage, cantonnés au chômage
j’utilise mon talent pour sortir du marécage
Soundboy, je balance mon antidote
mon venin Hip-Hop pour que ma nation complote
et sorte de ces zones d’exclusion, nique les plans d’insertion
ça tape dur et mon cerveau lâche la pression.

Seg
Je sais qu’ils nous attendent au tournant, on est prêts
On le prend à 200 à contresens, c’est ça qui nous plait
Etre là où on nous attend pas, un grand pas dans le rap
pour l’humanité quand sa débilité nous échappe
STARFLAM pour un autre combat, pas un come-back
Plus qu’un retour on squatte depuis toujours les bacs
En ’93 : “ Fidèles au Vinyl ” souviens-toi
C’est toujours le support qu’on privilégie pour poser nos voies
Ecoute ça ! les chiens aboient le long du chemin chacun sa route,
sa destinée, la caravane passe au fil des années
Et si le biz a démarré à contre-courant des marées
c’est qu’on a bossé dur pendant que tout le monde se marrait.

Balo
Sport cérébral, mosaïque de rimes croisées
le verbe au service des lettres pour mon art apprivoisé
B.A. depuis l’abc garde le même axe
pour chaque ébat textuel qui te remet en place
l’entreprise humaine, une aventure humaine
de glandeurs qui se démènent pour briller dans leur domaine
mon crew ramène de la fierté dans cette région
où les non-sens et conflits sont légion
donc prend le pouvoir de construire et de détruire
détruire ce qui peut nuire, construire notre empire
je suis prêt à faire la paix avec mon âme
laisser mon orgueil sur le macadam, ma peur dans le vacarme.

Kaer
No somos gente violenta, defendamos lo nuestro
lo poco que nos queda que nos ha dejado el tiburón
que quiere comerme como camarón
pero ten cuidado, vengo pa’qua pa’ quitarte lo camaleón
mi ritmo tiene sason, oyeme esta nueva combinación
El K. y el niche malo Balo
Haciendole frente de nuevo al Diablo.

Balo
On n’est pas des gens violents mon frère seulement sur la défensive
impulsifs car trop refoulés ou floués par le temps qui passe
on traîne, pille pour faire face
mais au final on stagne ici à force de rester sur le qui-vive
reconnais-le, on n’est pas libres seulement en permission
sur la route de la perdition, dur de vivre avec un préavis
au crochet de la machine, qui courbe l’échine?
assisté OK! mais pas asservi
ils nous prédestinent, mais sommes-nous déterminés
ou la détermination n’est plus un facteur déterminant ?
prédominant, déclin imminent, proéminent
où nous sommes tous conviés
si le bonheur c’est d’être envié
si le confort a son barème, si l’apparence est la cause de ce dilemme
qui dit que seul le sens de la vue prime et face à ce déclin unanime....

Kaer
Hey primo, nadie nos para bolas
no hay ayudas, nos hunden con deudas
nos dejan en la olla, carcomidos por la rolla
a punto de tirar la toalla
pero pa’ lante voy como Cuco Valoy
rap con el coco siempre te doy
soy el que te trae esta canción
dos puntos de vista, una sola reflexión
africa y america del sur siguen presos
esclavos de europa, japon y los estachos cuchos
degenerados dirigiendo al mundo
sacándole el jugo al tercer mundo
Interés, egoísmo, hipocresía
los grandes narcos son de la C.I.A.
haciendo la ley sin fe ni caché
matando al Che, soltando a Pinochet

Balo
Toujours le même cancer qui ronge sous le tropique des capricornes
les miens se bornent, noient leur esprit dans la spiritueuse
et dans cette nébuleuse la bêtise reste contagieuse
tant qu’ils croient en Dieu avant de croire en eux
qu’ils prient ce Jésus blond qui laisse l’Afrique en banqueroute
c’est pourquoi le rêve de mon père et mon cauchemar d’Afropéen
qui sert les fesses plus que les poings el diablo n’est pas loin
et chasse mes illusions sur ce pays de cocagne
où l’on slalome entre évasions et bagne
entre la loi de la jungle et celle des hommes, mais je lutte avec la hargne,
dépeins cette nature morte glandeur nature, ce tableau
où l’on cherche tous l’Eldorado...El diablo

Balo
Chaque jour je suis en guerre contre moi-même, contre la perfidie.
10 millions de M.C.’s, le vice qui m’irradie,
même si je le répudie ici. Ici le B, l’imbécile érudit, le vaurien,
pur rebelle, le micro dans ma main gauche,
je crache mon venin en tant que descendant de Caïn,
à coups de pioche dans ceux d’Abel, l’empire bourgeois
de l’élite gonflée de fausses joies,
la mafia d’état ; le sale mythe, le sale rabat-joie.
Mais tu sais de quoi j’ai envie, de pisser sur les élus
de ce Dieu qui ferme les yeux sur la misère de ses enfants
de Palestine, de Panama ou du Kivu
ou même plus près de chez vous.
Dans mon univers parallèle
où je rêve sur les genoux, tout est bien réel,
mais pour joindre les deux bouts
seule l’odeur de la pisse te donne des ailes.
Ecoute ça! Ils ont beau resserrer le verrou
je m’adapte, je survis, malgré tout ce que je ravis,
gravis les échelons avec la rage au ventre.
L’envie de sortir de la merde, comme essence, seule au centre,
et puis leurs beaux conseils sortent, comme ils rentrent,
tant qu’ils ne vivent pas ce qui m’éventre.
Mais je suis le seul responsable de mes actes, le seul juge,
le seul qui gruge et fasse à moi-même pas de subterfuge,
de transfuge, dans ma tête, le déluge, rien de plus,
inertie de l’esprit, le corps et le mental en hiatus,
tout au plus, la vie, un test, au quotidien
de chaque jour, mais j’accepte mon sort, frangin
....Je flirte avec le vice.

Refrain
Je flirte avec le vice, je décris des émotions.
Fuck à la déférence, peace à la différence.
“ down with the king ” pour un crime, son!
Entends mes rimes sonnent quand pour mon crew la prose je façonne.

L’enfant pavé
Je lance ma campagne façon donjons et dragons.
Ca prendra le temps qu’il faut, fuyant les gobelins et les trolls,
j’envoie des paraboles dans la partie.
Rap temps plein, tremplin pour mon empathie.
J’attire les fées de mon côté, j’ai leurs sympathies.
Pour toi c’est l’ultime épreuve comme acheter la rue Neuve
dans une partie de Monopoly, jamais mon flow ne tarit.
Pour mon public il faut des palmes pour qu’il puisse nager.
J’ai la technique comme le comité B.
Pour ta Belgique prends du pavé dans ta mare.
J’ai l’averse de mots qui te laisse la bouche bée.
Le 1/4 de neg' tout comme le prophète du 1/4
Depuis le pays qui vit la chute d’Icare.
Ne ris pas car le patron de Ricard n’est pas loin.
Fais gaffe à tes points de vie. Les dés du maître du jeu
ont de multiples faces, ils nous exhibent les carcasses.
Mais chacun des disciples fait partie de l’équation
pour que jamais ne s’éteigne, au cours de ce long périple, le rayonnement de la fusion.
A trop idolâtrer ce cash qui court, je pronostique un crash si court.
Super nova dans ta face, sur la surface de la terre, je crains la désolation.
Pour mon entreprise, je creuse les fondations.
En option prends mon rap façon constatation, contestation.
Je flirte avec le vice, fils.

Profecy
Je ne flirte plus mais je baise avec le vice
Je n’attends plus, mes péchés je vais pas les confesser à l’église
Des yeux sadiques, issu de l’espèce des cafards parasites
Caractère pessimiste, si j’avais pas de vice
Je serais en train de crever la dalle ou être rongé par la syphilis
Seuls les vrais rats subsistent à ras de terre
C’est là que je traîne mon infâme carcasse
Entouré de rapaces, jours après nuits mes poumons s’encrassent
Vicelard avec les poufiasses, les narcotiques t’embrassent hélas
Je vis dans le sens inverse de Will Smith
Flow malsain classé au box-office
Ça roule dans les Phillies, quand j’empoche les bénéfices, fils
Sacré aux Oscars de la débrouillardise
J’ai ça dans le sang, ça me suit dans le sexe
Pour niquer le biz’ pas besoin de Viagra
Juste mes lyrics oppressants et un spliff bien gras
Profecy, Pro fait ça…

Refrain (x3)
Pavé le msékisé arrive sur le beat comme une bombe des C.C.C.

L’enfant pavé
Roule un straff pour le STARFLAM All-Stars
pour le 4000 voici les rimes du 0,
du Zorro dans ta face, zig zag comme un tag sur ta surface.
Arghh! J’imprime à l’infini dans ton lobby les marques de ma philosophie.
Pareil pour le 77.
Quant aux filles, je les préfère sans famille.
Pas de Barbie dans mon lit,
pas de barbitu-Rick Hunter inspecteur choc.
L’agent les nique. Percepteur de chaque souffle dans ma nuque,
j’aiguise mon son dans le sens et mes sens dans le bon.
Pendant que dans ma rue c’est la danse du flocon.
C’est trop con pour toi, mais t’as mordu l’hameçon.
À présent t’as tes boulettes calées dans le caleçon.
La rue ne fait pas de quartiers. Où que t’aies planté ta maison.
Les saisons se suivent et se ressemblent
mais tes mains tremblent et tu dérives à l’abandon
c’est juste un enfant perdu sans avis de recherche,
pas d’avis de recherche pour les errants
férus de médicaments qu’on vend sans reçu

L’enfant pavé
Des kilomètres de pages et toujours rien dans les parages
toujours rien sous les pavés, en âge d’être en nage
voyage, voyage dans la poétique, histoire de graver
d’aggraver mon nom tel un poème jeté
tôt dans l’art porté sur Artaud, camisolé sur un bateau
j’anéantis comme une kriek Belle Vue en fin de soirée
j’ai la belle vue sous ta jupe, ma longue vue n’est pas dupe
j’écrase, je mords sur ma chique mais la bitch est addict de ma dick
elle mate à mort, je la joue matador, c’est vrai je mate, d’accord
Cathédrale nord, cathédrale tame pour le 3x3 du STARFLAM
ramène la caillasse et les femmes.

L’enfant pavé
Je fais des joints de pauvres, je vois la vie en mauve
pour tous les génies en herbe à qui on la coupe sous les pieds
j’aiguise mon verbe pour sortir de ce clapier où les mecs à la tête
voudraient nous voir croupir, arrêtons de lâcher les soupirs
ou pire de croire à la fatalité, soyons entêtés comme pour un tête-à-tête
mon crew la ramène dans ta fête, faites du bruit, si c’est bien compris
Liège, Liège yo ! la marque de fabrique
le STARFLAM crew l’entreprise qui produit du lyrics pour que tu lises
comme pour sortir du vice qui t’enlise
saisis les nuances dans mon analyse
le sens est présent si tu capitalises,
mon crew est comme un générateur
un détonateur extérieur paré pour la catalyse
Pavé, le msékisé arrive sur le beat comme une bombe des C.C.C.

Refrain
Car quand t’es pris dans ce carcan
De cause à effet où s’additionnent tous tes méfaits
Ton boucan, le piquant que tu donnes en répliquant
Ne sert à rien, ici jamais on ne se refait

Akro
De cause à effets, principe des vases communicants
Le trop-plein de pression te fait danser le french cancan
D’abord une jambe en avant, puis tu tombes c’est navrant
Dans ce carcan enivrant qui consiste à vivre
en livrant un peu plus de coco chaque jour
T’as beau être une lumière on met sur toi l’abat-jour
Puis c’est bon séjour, bonjour aux frères du barreau
Ceux qui en s’en sortant seront peut-être livreurs chez Sbarro
BALO, dis- moi pourquoi tombent à l’eau tant de projets
Pourquoi ce rejet de ma personne malgré le peu que j’ai ?

Balo
Mais tu sais, c’est le peu que l’on possède que l’on dilapide
Dans l’étau que la bête nous consolide
Où les mecs jouent les caïds, pensent comme des droïdes
Et même les plus lucides pour du papier se lapident
Mais tous courent vite au son de la PJ
Font le grand saut et se voient rebondir comme au benji
Mais qu’es-ce qui t’assagit ? stoppe l’hémorragie
Les claquements du loquet ou les pressions que l’on régit, eh !
Ca te fait bander nos histoires d’ordures,
Quand le vice nous capture et que béante est la fracture ?
Les mecs deviennent hystériques devant ce profil
Tant le leurre est futile mais AK tu sais aussi
Qu’il y en a qui se battent pour être autonomes,
sortir de l’indolence, de ce syndrome
Car le biz n’est qu’une étape pour celui qui s’échappe
Du royaume de l’enfer, l’avenir ne se lit pas sur les paumes…
L’avenir ne se lit pas sur les paumes…
L’avenir ne se lit pas sur les paumes.

Akro
Un lien de causalité, faute de culpabilité
Les types reprochent à la masse de ne pas les habiliter
Manquent d’amabilité, tu vois ce que je veux dire
Quand tu craches sur le monde et que tu voudrais fonder un empire
Que ton cas empire, que tu ne peux remplir tes fonctions
Etre “ de la rue ” puis être à sept heures à la maison
Le poison c’est que lorsqu’on se croise on arbore son blason
Qu’on file du mauvais coton une toison qui devient la cloison

Balo
Dans ce carcan qui broie les faibles car quand
Ce processus d’élimination ressasse dans son boucan
Les clichés ou quand les a priori deviennent a fortiori
La seule issue pour cette catégorie de gens
que l’on représente, les pestiférés
Pour qui les temps sont difficiles comme le chantait Ferré
Et pourquoi s’y référer ? car quand la bête est flairée
Les mecs préfèrent errer, se plaindre, vociférer
Alors je regarde autour, ça ne peut être pire qu’au bled
Y a tellement de portes ouvertes ici, mais malgré ça je cède
Je perds mes rêves, la foi, l’utopie
Chaque fois que je lâche la corde qui me sort de l’entropie

Refrain
Quand l’affection devient une infection
Qu’on reste ensemble mais sans ce point d’intersection
C’est l’affliction, tu te dis que l’amour est objet de consommation
Que tous en consomment puis se tirent sans sommation

L’enfant pavé
Dans l’usure, les jours se transforment en blessure
puis vient la lutte à mort pour savoir qui a tort
J’ai l’échec sentimental, c’est du Pavé style de taille
T’es mon vice, ma bataille… malgré nos nuits, nos détails,
elle m’oublie comme chante Johnny ; le vrai défaut du show,
c’est quand tu me fais la bise et que ça sonne vraiment faux
Dans mes textes j’étudie les liaisons c’est dangereux
quand dans ma vie règne la confusion
J’ai des larmes en provision à la vision des muses perdues
Quand l’amour s’use y a comme en moi quelque chose de brisé
qui me donne l’envie de me griser…
l’amour s’use, l’amour Suze
A toutes mes muses perdues, pour toutes les âmes perdues
L’amour s’use, l’amour Suze
A toutes mes muses perdues, pour toutes les âmes perdues
L’amour s’use, l’amour Suze

Akro
Que ce soit dans ma rue comme dans la multitude,
Ton visage revient comme ma solitude
L’amour ça fout le camp, ce n’est qu’une question de temps
Viens pas me dire le contraire toi qui en fait autant
Tu me lâchais ton proverbe : les absents ont toujours tort
Je peaufinais le verbe, le hip-hop comme mentor
T’étais consentante, fallait qu’on s’entende
Tu m’as pris pour un pigeon maintenant je sème ma fiente
Tu sais j’en ai passé du temps à tes cotés
A t’écouter, à te bécoter depuis je suis dégoûté
J’te voyais mère de mes mômes, t’es la mère de mes maux
Chaque souvenir de nous m’étouffe comme une bouffée en trop
L’amour c’est pour les familles, le reste de la fiction
J’ai dépensé mes nuits à chercher ton affection
Tes sentiments du bidon, demande à Cupidon
Notre histoire était si fade qu’on en ferait un feuilleton…

A toutes mes muses perdues, pour toutes les âmes perdues
L’amour s’use, l’amour Suze.
A toutes mes muses perdues, pour toutes les âmes perdues
L’amour s’use, l’amour Suze.

Refrain
Ecoute ce son qui résiste, ce son qui se défend
ce son qui persiste, c’est un chant militant.
Ecoute ce son qui t’invite, ce son trop puissant.
C’est la sauce qui nous représente, un son de survivant.

Balo
Prends le maquis, évite le lieu où mon rap naquit
au milieu de la “ baftou ” et des shops de Pakis
mec protège tes acquis, le peu qui te reste un avis
le choix, personne ne te le ravit mais dis-moi
pourquoi l’on ne cesse de se bluffer?
Pourquoi l’on ne voit que ces sales voix étouffées?
Croire que l’on n’a pas accès au bien ni au confort
que l’on doive se contenter des miettes comme des médors
mais dehors, les mioches ne voient que seul le biz paye
que le gagne-pain du singe ne se monnaie
l’argent te met devant mais ce n’est pas une finalité
car tôt ou tard, les barreaux finissent par te rattraper
regarde-nous! Risquer nos vies pour des broutilles
alors que le fric n’est qu’un outil qui te sort du fourbi
eh mec! Il est temps de prendre une décision
choisis ton camp ou bien fous le camp !

Uman
Est, ouest, nord, sud, ça se défend comme partout
ça se défend comme chez nous pour pas tomber à genoux.
Faire au jour le jour histoire de ne pas devenir fou
tracer la voie du samouraï, le tout pour le tout.
On leur rend coup pour coup, on tient debout, on ne lâche pas ;
résiste jusqu’au bout, anti-Babylon soldats.
Tiens-toi droit, vas-y réfléchis 2 fois.
400 ans d’esclavage, tu crois que ça s’arrête là.
Les chaînes les plus solides sont celles qu’on ne voit pas.
Les dépendances les plus sordides, celles qu’on ne sent pas.
Dis-leur : ça ne prend pas, dis-leur : on ne veut pas.
Ils ne nous materont pas, ils ne nous dresseront pas,
on ne se rendra pas, ils ne nous tiendront pas.
Dis-leur qu’on ne te dirige pas. Dis-leur qu’on ne te contrôle pas.

Akro
L’esprit migrateur, j’exporte la plume
À travers la moiteur et selon les coutumes
Défie l’apesanteur, augmente le volume
Mets dans tes écouteurs de quoi briser l’amertume
Qu’est-ce qui nous lie ? la fume, la thune, le bitume ?
Les frères évoqués à titre posthume
J’écris mes raps comme tu cotises à l’unicef
Sans en connaître ni la portée ni les bénefs
Mon cœur se greffe à un système déjà malade
Mais plus il bat et moins je tombe dans l’embuscade
Intégration ? tout ca n’est qu’une boutade
C’est marche ou crève et les conditions se dégradent
Tu parles d’Afrique noire, d’Europe de l’Est
De dossiers tiroirs mais dis moi qui manifeste ?
Rap contest... j’ai pris les mots en otage
Je te les rends pour chaque enfant à qui on donne un visage.

L’enfant pavé
Dans ma constellation c’est la consternation
je ne vois qu’une alternative, c’est l’éducation mass information.
Essaye de peser dans le biz, c’est la seule perspective.
Dans les têtes d’humains des rotatives.
Dans Souverain-tox à la dérive l’espoir a pris ce trop plein d’illusoire.
Liège-Palais sur la rive. Abandonnant la ville comme un dépotoir.
Ca tache, ça tache sur les trottoirs,
ça drache, ça drache dans les mémoires.
Passe par Liège ça foire.
Trop de travaux inutiles dans trop de villes, trop de vies en périls.
La fin du monde a commencé à Tchernobyl.
L’enfant devin pas Nostradamus
dans mon rap pas d’eau que du vin quand j’affronte le péril urbain
Ça pue l’asphyxie en occident
Y a pourtant tant de galaxies et tant de figurants
Tant de figurants dans le péril urbain

Seg
Et si faut remettre une couche fais-nous confiance y a matière à profusion
Arrogance et rap en totale fusion
Intrusion sur l’échiquier, rien à foutre que tu sois choqué(e)
Même si le jeu est compliqué, je me dois d’y être impliqué
Le droit de répliquer on le demande plus on le prend, et ce qui surprend,
c’est qu’à cette époque y a de moins en moins d’adhérents
de plus en plus de figurants, un troupeau de moutons errants.
Nous on se rend pas, on marche droit mais en dehors des rangs.
Comment ne pas devenir ce que l’on prétend que vous êtes
tout en tentant de survivre et en relevant la tête ?
Les manches retroussées, les mains sales, le visage éclaboussé
par toute la merde dans laquelle vos graines ont poussé…

Akro
Mon desiderata, ne plus être déshydraté
Depuis longtemps assoiffé, j’embrasse le mic comme un trophée
Bien échauffé, je prépare mon ascension
Ma version originale et pas de chiante fiction
Ma vision est celle d’un type qui rédige, canalise son vertige
Fils prodige bercé au rap depuis plus de 10 piges
Tu négliges ? mon D.J. frappe sec
Médiathèque, discothèque, rendez-vous au sound-check
On maltraite car les traîtres ont des combines
Se glissent dans ton estime, deviendraient presque intimes
Ma team est la dream-team de la rime, la sonatine de l’abîme
Dans ton pied j’ai mis l’épine, attention si tu piétines
T’as traîné, je me suis entraîné
Résultat tu fumes du henné, je compte la monnaie
Je compte sur moi, ma chance et mon flair,
mes pairs et mes frères, fous pas ton nez dans nos affaires

Kaer
Faut que t’arrête quand ta politique s’emballe, s’exalte
et pas de solutions sur l’asphalte.
Le même problème, le même dilemme
leur sale barème amplifie le phénomène