Relic

 

Trois chanteurs, Alpha, Chodo et Mansœro, et le manager Laarso, travaillant tous et âgés de 23 à 24 ans, pour qui l'horizon professionnel ne doit se conjuguer qu'au hip -hop et au rap. Alors que la plupart des groupes sont à la recherche d'un nom vendeur, rempli de concepts en tout genre et représentatif de tout et n'importe quoi, ils ont opté en toute simplicité pour un titre de film dont la sonorité leur plaisait "Il y a tellement de groupes qui ont le même nom ".
A force de travail depuis 1996, "on a mis un an et demi pour écrire et composer des morceaux qui va-laient le coup d'être écoutés ". Tous ont grandi dans le centre-ville d'Argenteuil, dans les immeubles qui encerclent l'esplanade Allende. " On est nés ici et on s'y sent bien. On y a nos racines et nos amis" explique Alpha. Même si "les vrais amis se font rares " (un des quatre titres du premier album), quand on part "en croisade musicale contre un avenir morose ".
Initiateur du collectif Argenteuil Zoo, qui regroupe en réseau d'entraide plusieurs formations rap de la ville et permet l'auto production, Relic à déjà quelques concerts à son actif. Relic peaufine ses compositions sous forte influence urbaine. " A l'horizon, que du béton, une jeunesse brûlée sur le ciment certains s'en sortent mais combien sont "bé-ton" derrière les barreaux ? Cherchons l'unité, on représente avec le cœur le 95 ". Les paroles scandées d'" Argenteuil sort de son cercueil " racontent les hauts et les bas de leur vie quotidienne.

Relic croit en l'avenir et sort son premier maxi pour s'imposer. " Ici la réussite ne plaît pas. Les frères préfèrent te voir voler en éclat ". Le titre claque comme un coup qui en annonce beaucoup d'autres " Premier impact ", un album en quatre titres sur vinyle, tirés à 500 exemplaires, première autoproduction du groupe de rap argenteuillais Relic avec quelques invites bien connus de l'underground. La connexion avec les Argenteuillais d'OSFA du Royal Squad leur a permis de poser sur des productions de Melkaaz et de K.Pone de la Royal Produkshun avec notamment l'Agent X de La Brigade : " Le but de ce maxi était de se faire une petite carte de visite ainsi que de voir comment ça se passait dans le rap".

Leur deuxième maxi "Faut qu'on leur montre" fait preuve d'une certaine maturité musicale et les place au niveau des grands avec qui ils bossent : Fabe, Princess Aniès, Don Choa de la FF ou Abuz, K.Pone, Sully Seffil, Teknik de Fonky Maestro pour la production et Poska pour les scratches. Cette diversité est un point fort du maxi : "On ne voulait pas faire un truc ou on entend deux titres et on a tout vu. " Déterminés, ils jouent carte sur table et il n'y a pas d'entourloupes : " On avance et on perpétue le mouvement du mieux qu'on peut. " Leur parler est vrai, leur flow nerveux mais pas racaille. Sûrs d'eux juste comme il faut, ils dénigrent les faux MCs mais réhabilitent les contacts dans le milieu et bien au-delà : "il faut que chacun y mette du sien pour que ça s'améliore. " ils rêvent d'un monde meilleur mais gardent les pieds bien collés au bitume en prenant garde de ne pas perdre de vue les vraies valeurs. La preuve, on peut entendre sur le maxi : "un gros bisous à mon papa, il le mérite ". Si l'actualité est déjà chargée pour Relic, on peut les entendre sur pas mal de mix tapes (Poska, Scred Connection, Contrefaçon), ils se démarquent également sur la B.O. du film "Old School" de Kader Ayd.

A venir pour la fin avril le troisième maxis de Relic : il comprendra deux titres, un produit par Dj Djel (FF), "Sur les nerfs" et l'autre par Tecnik de Funky Maestro "Qu'est ce qui nous retient". Il sortira exclusivement en vynil produit à 700 exemplaires.

En exclu, sur ce site, vous pouvez écoutez les deux extraits de ce maxi.